Alors que la présidence de Donald Trump semble revêtir des airs de déjà vu, le républicain, désormais au pouvoir depuis près d'un an, oscille entre auto-célébration et réalité économique.
Comparant sans relâche ses performances à celles de Joe Biden, Trump a récemment asserté qu'il était le champion d'une "économie florissante". Lors d'un meeting en Pennsylvanie, il a cité son adversaire plus d'une vingtaine de fois, le désignant même comme un "connard endormi". Cette dynamique rappelle les discours que Biden tenait durant son mandat, où il jurait que "l'Amérique a la meilleure économie du monde".
Pourtant, les faits semblent contredire ses affirmations. À l'heure actuelle, 31% des Américains se disent satisfaits de la politique économique de Trump, un chiffre en baisse qui nourrit les inquiétudes sur son mandat. Comme l'explique Alex Keena, professeur en sciences politiques à la Virginia Commonwealth University : "Il y aura toujours des partisans inconditionnels, mais cela ne reflète pas l'avis général des Américains".
La situation devient encore plus complexe lorsque Trump tente de pointer du doigt les grandes entreprises, accusées d'exagérer les prix, tout en peinant à mobiliser un soutien solide autour de ses propositions de soutien au pouvoir d'achat. C'est un constat partagé par plusieurs observateurs de la scène politique, comme le souligne une enquête récemment menée par l’Université de Chicago pour l’agence AP.
Les questions de santé lancées sur Biden reviennent désormais sur Trump. Pourquoi ? À 79 ans, chaque apparition publique du président républicain est scrutée. Des photos le montrant avec un déambulateur ont circulé sur les réseaux sociaux, suscitant des critiques sur son état physique. Les scepticismes persistent, même s'il reste accessible, se prêtant volontiers à des interactions avec les journalistes, là où son prédécesseur s'était plutôt retranché.
Ce retournement de situation rappelle les préoccupations exprimées par de nombreux électeurs concernant le vieillissement de la classe dirigeante américaine. Comme l’indique Keena, Trump avait utilisé ce mécontentement à son avantage, mais il pourrait maintenant se retourner contre lui.
Ainsi, alors que Trump continue de revendiquer le statut d'architecte d'une "économie triomphante", la dichotomie entre la réalité vécue par les citoyens et ses affirmations pourrait bien devenir un point d'entrée crucial pour ses adversaires, notamment en vue des prochaines élections.
En somme, Donald Trump sadresse non seulement à son électorat fidèle, mais navigue également entre la fiction d’une économie florissante et la réalité des préoccupations des ménages. Reste à voir comment cela influera sur la perception publique, alors que de nombreux défis surviennent sur son chemin.







