Les députés français poursuivent actuellement l'examen du projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) lors d'une seconde lecture à l'Assemblée nationale. Le vote sur la partie recettes pourrait survenir dès jeudi, bien avant la date initiale du 9 décembre prévue pour le vote solennel. Si le texte est rejeté, cela compliquerait gravement l'adoption d'un budget de la Sécurité sociale avant la fin de l'année, comme l'indique Franceinfo.
Dans ce contexte tumultueux, Sébastien Lecornu, ministre des Comptes publics, a annulé plusieurs consultations prévues avec des syndicats afin de se consacrer pleinement aux débats parlementaires. Son entourage a confirmé qu'il souhaite "consacrer entièrement sa journée aux discussions sur le PLFSS". En conséquence, le déjeuner avec les parlementaires sur des sujets énergétiques a également été reporté.
Le ministre a également clairement indiqué qu'il n'y aurait pas recours au 49.3, une démarche controversée permettant au gouvernement de passer une loi sans vote. "Il n'y aura pas d'utilisation du 49.3 et d'engagement de responsabilité. Cela signifie que vous avez la responsabilité finale de cette proposition", a déclaré Lecornu. Des voix s'élèvent pour soutenir l'idée d'adopter le budget sans vote, ajoutant à la pression qui s'exerce sur le gouvernement.
D'un autre côté, l'Assemblée nationale a récemment rejeté, de justesse, une importante mesure visant à élargir le Nutri-score. Alors que la proposition avait été adoptée en première lecture, elle a été repoussée lors des débats en raison de préoccupations concernant son adaptabilité aux normes européennes. Ce revers a été un point de tension supplémentaire au sein du gouvernement, qui cherche à construire un consensus autour de sa stratégie budgétaire.
Face à cette situation, il est impératif pour le gouvernement de trouver une issue favorable afin d’éviter des conséquences désastreuses sur le système de sécurité sociale. Des experts appellent à un dialogue constructif pour éviter un blocage total. La suite des débats s'annonce donc cruciale pour l'avenir de la politique sociale en France.







