Les récentes déclarations de Nicolas Sarkozy et Bruno Retailleau laissent entrevoir un possible rapprochement entre Les Républicains (LR) et le Rassemblement national (RN). Sarkozy, dans son livre Le Journal d’un prisonnier, évoque une conversation avec Marine Le Pen où il refuse catégoriquement de rejoindre un « front républicain » contre son parti. Il insiste sur le fait que le relèvement de la droite nécessitera l'esprit de ralliement le plus large, sans exclusives ni anathèmes.
Bruno Retailleau, président des Républicains, plaide également pour une « union des droites » mais insiste sur le fait que cela doit se faire « dans les urnes ». Il va même jusqu'à qualifier le RN d’« appartenant à l’arc républicain » tout en excluant La France insoumise. Dans ce contexte, des figures comme Xavier Bertrand se distancient, affirmant que leur combat se maintient contre les extrêmes.
Cette dynamique semble se renforcer à l'approche des élections municipales et présidentielle, et les sondages réfèrent à une division au sein des républicains : de nombreux électeurs sont favorables à une alliance avec le RN autant qu'avec le camp présidentiel. Le climat politique s'annonce complexe, alors même que Bruno Retailleau appelle ainsi à consolider les voix de droite face à la montée de la gauche.
Éric Ciotti, ancien président de LR, a été pionnier dans cette direction en s’alliant avec le RN pour des élections potentielles. Cependant, cette décision a provoqué une onde de choc au sein du parti, certains le percevant comme une trahison. L’idée d’une union des droites, bien qu’ancienne, prend ainsi un nouvel élan, suscitant à la fois des préoccupations et des espoirs parmi les membres du parti.
Les mois à venir s'annoncent cruciaux pour Les Républicains, notamment à travers la nécessité de définir une ligne claire face au RN tout en mobilisant une base électorale inquiète de l'avancée de l’extrême gauche. Avec des élections qui approchent, le défi reste de rassembler les différentes factions internes sans aliéner les partis traditionnels qui restent sceptiques. Experts et politologues s'interrogent sur la faisabilité de cette stratégie : « Si une alliance se forme, elle pourrait redéfinir le paysage politique français », soutient un analyste de politique nationale.







