La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, souhaitait tester la fin des séances nocturnes dès janvier 2026, une idée qui a finalement été mise de côté par les présidents de groupe.
Lors d'une réunion qui s'est tenue le 3 décembre, les leaders parlementaires ont décidé de poursuivre les débats en soirée, qui commencent habituellement à 21h30 et se poursuivent jusqu'à minuit. Bien que la proposition de Braun-Pivet visait à alléger les horaires de travail des députés, elle a été rejetée pour le moment, selon les informations rapportées par franceinfo.
Les présidents de groupe ont justifié cette décision en déclarant qu'une telle réforme ne pourrait pas être mise en œuvre dans un contexte pré-électoral, car elle ne serait pas représentative de l'activité habituelle de l'Assemblée. "Nous avons décidé de reporter l'idée de l'expérimentation, car les circonstances actuelles ne la rendent pas viable", a confié une source proche de l'administration parlementaire.
Des députés fatigués s'interrogent sur leurs conditions de travail
La proposition, révélée pour la première fois dans un article de Le Figaro, visait à faire siéger les députés uniquement jusqu'à 21 heures du lundi au jeudi, en excluant certains débats tels que ceux sur le budget. Les députés eux-mêmes se sont exprimés sur les conséquences de ces horaires étendus, soulignant la fatigue générée par ces longues journées de travail. Un député Insoumis a déclaré : "Continuer à travailler de 9 heures à minuit tous les jours devient épuisant. Comment peut-on être pleinement conscients lors du vote dans de telles conditions ?" Un élu socialiste a également partagé ses préoccupations, notant que "l'épuisement affecte notre discernement, ce qui est préjudiciable à notre travail législatif".
Cette situation a soulevé des questions sur la nécessité de réformer les pratiques parlementaires en France, alors que de plus en plus de voix se font entendre en faveur d'un équilibre entre vie professionnelle et qualité du travail. Les experts s'interrogent sur les impacts à long terme de ces horaires sur la productivité et l'efficacité des députés. Les enjeux de ce débat dépassent le cadre des simples heures de travail, touchant également aux fondements de l'engagement démocratique et à la représentation du peuple.







