Le député du Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy, n’a pas manqué de dénoncer la méthode employée par le ministre Sébastien Lecornu concernant le projet de budget. Dans une déclaration faite le 4 décembre sur Franceinfo, Tanguy a qualifié cette démarche de "stratégie de diversion", arguant que grâce à l'absence de censure des Républicains et du Parti socialiste, le ministre a réussi à faire avancer ses propositions budgétaires.
Tanguy a affirmé que Lecornu pourrait faire adopter son texte initial "lentement et sûrement, par l'épuisement du Parlement", évoquant la possibilité que le gouvernement opte pour des ordonnances ou pour une loi spéciale afin de contourner les débats habituels. La situation actuelle au Parlement, exacerbée par les tensions entre les différents partis, alimente les critiques sur la transparence et l'intégrité du processus législatif.
Ce climat de suspicion n'est pas sans conséquences. Des experts en sciences politiques, comme Jean-Michel Lemoine, estiment que cette situation pourrait miner la confiance du public dans les institutions. Selon Lemoine, "si les mesures ne sont pas débattues de manière adéquate, cela pourrait frapper d’invalidité toute législation adoptée".
Le budget de la Sécurité sociale est actuellement examiné à l'Assemblée nationale, alors que celui de l'État se trouve en discussion au Sénat. Ces enjeux budgétaires essentiels soulèvent des inquiétudes non seulement parmi les élus, mais également au sein de la population, qui se questionne sur l’avenir des services publics. Dans ce contexte, la responsabilité des leaders politiques est plus cruciale que jamais pour restaurer la confiance.







