Le 4 décembre 2024, l'Assemblée nationale votait contre Michel Barnier, devenant ainsi le deuxième Premier ministre de l'histoire de la Ve République à être censuré. L'ancien négociateur en chef pour le Brexit a échoué à faire adopter son budget, ce qui l'a contraint à utiliser l'article 49.3 pour tenter une approbation sans vote. Cependant, plutôt que de s'effacer de la scène politique, Barnier a rapidement rebondi.
Lors d'une élection législative partielle dans la seconde circonscription de Paris, il a bravé les défis posés par un scrutin à fort enjeu, notamment face à la candidature de Rachida Dati. Après le retrait de cette dernière, il a été investi par son parti Les Républicains, remportant le scrutin au second tour avec 62% des voix, contre l'ancienne ministre Frédérique Bredin.
Un projet pour 2027
Maintenant de retour à l'Assemblée, Barnier aspire à jouer un rôle crucial dans la prochaine élection présidentielle. Dans une récente intervention, il a proposé l'organisation d'un "conclave" réunissant les figures importantes de la droite et du centre, afin de choisir un candidat commun au lieu de primaires traditionnelles. Cette initiative, qui fait écho aux préoccupations exprimées par de nombreux leaders politiques, vise à éviter la dislocation des voix à l’approche des élections municipales et sénatoriales.
« Le temps est compté pour établir une campagne solide et réunir derrière un candidat », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence d’une telle démarche. Des experts tels que le politologue Jean-Marc Ayrault estiment que ce type d'unité est essentiel pour la droite afin de rester compétitive face à une gauche unie.
Dans un climat politique tendu, où chacun cherche à se démarquer, la stratégie de Barnier pourrait s'avérer déterminante. En se positionnant comme un rassembleur, il espère non seulement regagner la confiance de l'électorat mais aussi redonner de la vigueur à son parti, souvent en proie à des divisions internes. La question demeure : Michel Barnier parviendra-t-il à convaincre ses pairs de l'adopter cette stratégie audacieuse ? L'avenir politique s'annonce passionnant.







