À l'approche de la présentation du plan de l'Union européenne en décembre pour faire face à la crise du logement, les avertissements d'experts se font entendre. Isabelle Le Callennec, députée européenne, souligne que la France souffre d'un manque de gouvernance et de stratégie dans ce domaine. « L’Europe ne résoudra pas nos problèmes à notre place », prévient-elle.
Selon diverses analyses, environ 300,000 logements seraient nécessaires chaque année pour pallier les besoins croissants du marché. La situation actuelle en France se caractérise par une baisse des permis de construire, une chute des transactions immobilières, ainsi qu'une augmentation des coûts de construction. Ces éléments sont aggravés par la difficulté de trouver et de fidéliser des travailleurs dans le secteur, poussant ainsi le coût de la vie à la hausse.
Malgré cela, des solutions existent. Le plan européen à venir inclut des propositions pour réviser les règles d’aides d’État, établir un financement mixte public-privé, et optimiser l’accès au marché public. De plus, une commission spéciale examinera les moyens d'améliorer la performance énergétique des bâtiments et de réglementer les logements de courte durée.
Pour réussir, la France devra identifier les domaines où ces initiatives peuvent être les plus bénéfiques. Selon une étude parue dans *Le Monde*, l'engagement des collectivités locales sera essentiel pour trouver des solutions innovantes dans le cadre de la décentralisation.
« Aide-toi, l’Europe t’aidera », est l’exhortation de Le Callennec, soulignant que, bien que l’Europe puisse contribuer à atténuer la crise, il incombe à la France de prendre des mesures significatives pour résoudre ce problème enracine.
Les Français attendent des résultats concrets. Alors que les discussions se poursuivent, l'union entre gouvernement, collectivités et acteurs privés semble être la clé pour surmonter cette crise du logement.







