À Dinard, une belle station balnéaire de l'Ille-et-Vilaine souvent perçue comme bastion de la droite, Jean-Claude Poupon se distingue par son engagement politique indéfectible. Chaque week-end, ce retraité de 88 ans, assorti de quelques exemplaires du journal « L'Humanité » et de son magazine, se poste devant le supermarché du quartier de Saint-Alexandre. Il refuse de quitter son poste tant que tous les exemplaires ne sont pas vendus. S'il en reste, il revient le dimanche matin, peu importe les caprices de la météo.
Depuis ses débuts, Poupon incarne l'esprit militant. « Je suis devenu membre du Parti communiste à l'âge de 25 ans, en Sologne », raconte-t-il. Actif dès mes premières années à l'usine, j'ai été délégué du personnel puis responsable syndical. Mes engagements m'ont mené à participer à plusieurs élections législatives », ajoute-t-il avec fierté. Installé à Dinard depuis plus de 25 ans, cet ardent défenseur des idées communistes refuse de se laisser décourager par la tendance politique dominatrice de la région.
Bien qu'il estime que le Parti communiste a encore des défis à relever dans cette ville, Poupon reste optimiste. « C'est plus facile d'être militant aujourd'hui grâce à la technologie – téléphones, internet et réseaux sociaux facilitent la diffusion des idées », observe-t-il. Cette réflexion rejoint celle d'experts en sociologie politique qui soulignent la montée de l'engagement citoyen facilité par les plateformes numériques, offrant de nouvelles perspectives pour les militants d'hier et d'aujourd'hui.
En poursuivant son combat pour défendre le quotidien fondé par Jean Jaurès en 1904, Jean-Claude Poupon ne se contente pas de vendre des journaux ; il invite les jeunes à s'engager, conscient des défis qui les attendent. « Chaque voix compte », conclut-il, espérant susciter un souffle nouveau au sein de la population dinardaise, qui se trouve souvent à la croisée des chemins entre tradition et modernité.







