Dans une récente intervention sur la plateforme La Librairie Africaine, le député insoumis Carlos Martens Bilongo a lancé des insinuations troublantes concernant la carrière politique de Rachida Dati. Selon lui, la ministre aurait utilisé la méthode de la « promotion canapé » pour gravir les échelons de la politique française, insinuant qu’elle aurait obtenu son poste en « couchant avec des hommes ». Ces remarques, condamnées par de nombreux acteurs politiques, résonnent avec une inquiétante misogynie.
L'échange, diffusé le 23 décembre dernier, a fait des vagues sur les réseaux sociaux, accumulant plus de 650 000 vues. Dans un contexte où le débat sur la place des femmes en politique est plus que jamais d'actualité, ces déclarations ont été qualifiées de « dégueulasses » et « machistes » par des membres des deux bords politiques.
Durant la discussion, Bilongo a également abordé le parcours d'autres personnalités politiques issues de la communauté afro-française, comme Rama Yade, la qualifiant de « quota » et notant qu’elle ne pouvait pas naviguer onze ans dans le monde politique par ses propres moyens. Ce discours a déclenché des rires de la part de ses camarades présents, ce qui a accru la controverse.
En faisant référence à Dati, Bilongo a affirmé : « Rachida, elle survit grâce à autre chose, chacun ses moyens. » Cette affirmation a été perçue par beaucoup comme une attaque personnelle, accentuant la colère des observateurs, notamment ceux qui militent pour l'égalité des sexes. Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité, a tweeté que ces propos méritent « une condamnation unanime », ajoutant que « la réussite des femmes est forcément coupable » dans l’esprit de certains hommes, faisant allusion à l'individu au rire gras, en référence à Bilongo.
D'autres personnalités, comme Raquel Garrido, anciennement députée LFI, ont réagi en dénonçant une « attaque odieuse », déclarant qu'il y avait bien des aspects à critiquer chez Dati, mais pas celui-là. Patrick Karam, vice-président (LR) du Conseil régional d’Île-de-France, a ironisé sur l'ironie de la situation, soulignant l'incohérence de Bilongo, qui se classe lui-même comme un champion du féminisme à sa manière.
Les propos de Bilongo, qui ont traversé la sphère médiatique française, incitent à réfléchir sur les enjeux liés à la représentation féminine en politique. Ils soulignent également les défis qui persistent dans une culture politique encore trop souvent empreinte de préjugés et de réflexes machistes. Alors que le paysage politique évolue, les réactions face à ces situations doivent être fermes et claires, afin de défendre la dignité des femmes dans toutes leurs diversités.







