La Métropole du Grand Paris (MGP) a annoncé la prolongation d'un an des dérogations pour les véhicules les plus polluants circulant dans la Zone à faibles émissions (ZFE), ainsi que la dispense de contrôle. Cette décision, qui s'inscrit dans le cadre des efforts pour limiter la pollution de l'air, survient malgré des débats législatifs en cours concernant l'avenir des ZFE en France.
Initiées en 2019, les ZFE visent à améliorer la qualité de l'air et à protéger la santé des habitants, mais elles suscitent des controverses. Même après le vote de leur suppression par l'Assemblée nationale en mai, ces zones continuent d'exister dans plusieurs agglomérations, dont celle du Grand Paris.
Depuis janvier 2025, la ZFE exclut les automobilistes détenteurs d'un véhicule Crit'Air 3, ce qui comprend les diesel immatriculés avant 2011 et les voitures à essence datant d'avant 2006. Pour atténuer l'impact de cette mesure, les automobilistes concernés pourront bénéficier, jusqu'à fin 2026, d'un "pass 24 heures" qui leur permettra de circuler librement dans la ZFE pendant 24 jours, en plus des week-ends, totalisant ainsi 139 jours par an.
La MGP précise également qu'une "période pédagogique" d'une année, où aucune sanction n’est appliquée pour ceux qui ne respectent pas les règles, sera prolongée jusqu'en décembre 2026. Depuis le début de l'année 2025, environ 38 000 passes ont été délivrés et près de 3 900 dérogations accordées, principalement pour des raisons médicales ou professionnelles.
En réponse à ces restrictions, l'organisme continue de proposer des aides pour inciter les automobilistes à remplacer leurs véhicules âgés par des modèles moins polluants, même si le gouvernement a mis fin aux aides à la reconversion. Les experts estiment que cette mesure est cruciale pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2, malgré les critiques à l'égard de son efficacité.
Malgré les changements législatifs récents, la MGP maintient sa position face à l'urgence de la crise climatique. La suppression des ZFE votée par l'Assemblée nationale, à l'initiative de certains partis politiques, n'a pas encore été finalisée et les règles restent toujours en vigueur. Les débats se poursuivent, illustrant les tensions entre développement économique et préservation de l'environnement.







