Le maire d'Augignac, Bernard Bazinet, est au cœur d'une tempête médiatique suite à des commentaires jugés antisémites qu'il a publiés sur Facebook. Ce socialiste a déclaré le 4 décembre dernier : « Oui au boycott ! La France est trop youpine pour boycotter ! » en réponse à un article de Libération évoquant la participation d'Israël à l'Eurovision 2026.
Ces déclarations ont provoqué l'indignation au sein de la classe politique et parmi les citoyens. Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a condamné ces propos, affirmant que le maire n'avait plus l'autorité morale requise pour exercer ses fonctions. Selon les rapports, la préfète de la Dordogne convoquera Bazinet pour des explications, et des sanctions, allant de la suspension à la révocation, sont envisagées.
Bien que Bazinet ait été exclu du Parti socialiste, il tente de justifier ses propos en déclarant qu'ils étaient le fruit d'une réaction exacerbée à la politique actuelle d'Israël, notamment sous la direction de Benjamin Netanyahou. Il a exprimé à l'AFP que son intention n'était pas de véhiculer des stéréotypes antisémites, mais plutôt de critiquer l'absence de réaction significative face à cette politique.
Les sanctions contre les élus sont rares en France. En effet, seulement six maires ont été révoqués sous la Ve République, le dernier en date étant Stéphane Sieczkowski-Samier en 2019. L'affaire de Bazinet pousse plusieurs membres de la communauté à demander des comptes sur la manière dont les élus peuvent utiliser leur plateforme pour relayer des idées potentiellement nuisibles.
Les commentaires antisémites relèvent d'une gravité particulière en France, un pays qui porte encore les cicatrices d'une histoire complexe en matière d'antisémitisme. Des experts comme Jean-Pierre Roussillon, sociologue de la politique, affirment que
« Des propos de ce genre ne doivent jamais être pris à la légère, car ils peuvent alimenter des tensions sociales plus larges. »
À mesure que cette situation évolue, il est crucial de surveiller comment elle pourrait influencer non seulement l'avenir politique de Bazinet, mais également le climat social dans une société encore préoccupée par les discours de haine.







