Le 5 décembre, l'Assemblée nationale se penche sur les recettes du budget de la Sécurité sociale, un sujet qui suscite de vives discussions entre le gouvernement et les députés. La nuit dernière, un amendement de compromis a été adopté, entraînant une hausse de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) sur les revenus du capital.
En parallèle, après que le Sénat a révisé la partie recette du budget de l'État, l'Assemblée doit trancher le sort du budget de la Sécurité sociale, une décision qui n'est pas encore acquise.
Aucune augmentation des franchises médicales
Le gouvernement a affirmé qu'il n'y aurait aucune augmentation des franchises médicales dans le budget actuellement examiné. Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a déclaré sur TF1 : « Il n’y a pas de majorité pour augmenter les franchises dans ce budget donc (…) il n’y aura pas d’augmentation des franchises médicales. » Cette décision suit la promesse du gouvernement de renoncer au doublement des franchises, une nouvelle qui a été accueillie avec soulagement par de nombreux députés.
Une hausse de la CSG sur le patrimoine amoindrie
Après un long et parfois houleux débat, une version réduite de la hausse de la CSG sur le patrimoine a été adoptée. L'amendement du gouvernement exclut désormais des catégories comme les Plans d'Épargne Logement (PEL), les contrats d'assurance-vie et les revenus fonciers. Cette révision a réduit le rendement initialement attendu de 2,8 milliards d'euros à environ 1,5 milliard.
Le vote, qui a eu lieu à 177 voix contre 84 et 92 abstentions, est le résultat d'une coalition entre certains députés, bien que le groupe Les Républicains ait exprimé des réserves. De nombreux experts économiques, comme ceux interrogés par Le Monde, estiment que cette hausse inégale de la CSG pourrait influer sur l'économie française en période de ralentissement.
Cette série de décisions sur le budget de la Sécurité sociale en 2026 reflète une volonté gouvernementale d'équilibrer les finances publiques tout en évitant une pression supplémentaire sur les ménages. Toutefois, des voix s'élèvent pour mettre en garde contre les impacts à long terme de ces mesures.







