À partir du 5 janvier 2026, un nouveau parquet national anti-criminalité organisée (PNACO) sera mis en place en France pour s'attaquer aux problèmes graves tels que les violences liées au trafic de drogue, le blanchiment d’argent, et les règlements de comptes. Ce parquet se concentrera sur la centralisation des affaires les plus complexes en matière de criminalité organisée.
À sa tête, la magistrate Vanessa Perrée a été désignée pour guider cette initiative, accompagnée du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui a partagé ses réflexions sur les objectifs du PNACO dans un entretien accordé au Parisien.
Avec près de 170 dossiers recensés avant même son inauguration, le PNACO aura pour mission d’aborder des affaires notables, telles que le groupe criminel marseillais connu sous le nom de 'DZ Mafia' et des cas comme l’évasion de Mohamed Amra.
Le nouveau parquet sera composé de 16 magistrats et 13 greffiers, renforcés par 10 magistrats supplémentaires à partir de septembre suivant son lancement. Ces équipes seront entourées d’assistants spécialisés et d’officiers de liaison issus de la police, des douanes, et des services pénitentiaires, totalisant ainsi plus de 30 personnes dévouées à la lutte contre la criminalité organisée.
Darmanin a précisé que le PNACO mettra en œuvre une nouvelle méthode d’action, avec chaque affaire traitée par deux magistrats : un expert en criminalité organisée et un autre spécialisé dans les aspects financiers. Cette approche visera à "suivre l’argent" en identifiant les flux financiers, les actifs, et les circuits de blanchiment liés à un trafic de stupéfiants représentant environ 6 milliards d’euros annuels en France.
Les efforts du PNACO ne se limiteront donc pas uniquement à la répression des trafiquants, mais s’élargiront également aux blanchisseurs d'argent, aux intermédiaires financiers, ainsi qu’aux banquiers potentiellement complices.
Parallèlement, Gérald Darmanin et Vanessa Perrée ont annoncé le développement d’un pôle d’analyse et de coordination. Celui-ci aura pour but de synchroniser les informations entre les diverses entités judiciaires et policières, renforçant ainsi la collaboration entre la police, la justice, et les services de renseignement.
Les ambitions du PNACO illustrent une volonté forte de la part du gouvernement français de ne pas laisser de place à la criminalité organisée et de répondre efficacement aux défaillances du passé. Toutefois, le succès de cette initiative dépendra aussi des collaborations internationales, permettant d’adresser des problèmes qui dépassent les frontières nationales.







