Un incident alarmant a secoué la commune d'Olonne-sur-Mer, en Vendée, lorsqu'un vol s'est produit dans l'église Notre-Dame-de-l’Assomption. Le 18 décembre, le reliquaire de saint Vivent a été brisé et le crâne du saint, un objet de vénération depuis 1937, a été dérobé. La découverte de ce méfait a été faite par un bénévole de la paroisse deux jours plus tard, alors qu'il remarquait que la vitre protégeant les précieux ossements avait été fracturée, laissant place à un vol ciblé. D'autres objets précieux de l'église n'ont pas été touchés, ce qui soulève des questions sur les motivations de l'intrus.
« Ce type d'événement est extrêmement rare et laisse un sentiment de dégoût », a déclaré le père Antoine Nouwavi, curé de la paroisse des Sables-d’Olonne. Selon lui, les circonstances indiquent qu'il pourrait s'agir d'un acte motivé par des croyances occultes, d'autant que saint Vivent est associé à de nombreux récits de miracles et de guérisons. Cette église, où les reliques ont été restaurées en 1937, représente un moteur spirituel pour de nombreux fidèles de la région.
Il y a également des éléments troublants à noter. Quelques jours avant le vol, un magazine paroissial consacrait une rubrique à la vie de saint Vivent, et un membre de la communauté a rapporté avoir vu une personne se renseignant sur le saint et l'emplacement de ses reliques. Suite à cette découverte, la paroisse a décidé de déposer une plainte pour vol de reliques, bien que l'ampleur des actes n'aie été mesurée que le lendemain. Pour l'Église, cela ne relève pas seulement d'une effraction, mais bien d'une atteinte à une part essentielle de leur patrimoine religieux.
Les 770 incidents liés aux actes antichrétiens en France en 2024, selon le rapport du Centre européen pour le droit et la justice, mettent en lumière une tendance inquiétante dans le pays. Un climat d'intolérance envers les symboles religieux se dessine, ce qui préoccupe les autorités ecclésiastiques et la société civile. La hausse de 13 % des actes malveillants anti-chrétiens observée entre janvier et juin 2025 traduit une détérioration des relations intercommunautaires.
Le vol des reliques de saint Vivent touche particulièrement la mémoire locale, ce prêtre du IVᵉ siècle étant reconnu comme l’un des évangélistes importants du Bas-Poitou. À travers ces événements troublants, la communauté est confrontée à un appel urgent à la protection de son héritage spirituel et à la sécurité de ses lieux de culte.







