Un sondage récent réalisé par Odoxa – Backbone et publié par Le Figaro met en lumière une division profonde parmi les Français en ce qui concerne le vote du budget de la Sécurité sociale prévu pour le 9 décembre prochain. Ce texte devient un véritable révélateur des tensions au sein des partis politiques et de la confiance des citoyens envers le gouvernement pour gérer les déficits.
Selon l'enquête, 51 % des Français se prononcent en faveur de l'adoption de ce budget, mais leur soutien est fragile. En effet, une majorité d'entre eux refuse toute augmentation de la CSG sur le capital, une mesure que beaucoup jugent inacceptable. Le rejet de cette augmentation, davantage que l'approbation des autres mesures, met en lumière les préférences des citoyens concernant la gestion des finances publiques.
En observant les opinions des sympathisants politiques, l'analyse révèle que six partis sur neuf sont favorables à un vote positif. Par exemple, les partisans de Renaissance (81 %), du MoDem (74 %) et du Parti socialiste (63 %) soutiennent cette approche, tout comme 55 % des sympathisants des Républicains. Toutefois, à gauche, seuls LFI (68 %), le Parti communiste (69 %) et le Rassemblement national (68 %) appellent à un refus fort du budget. Cette divergence souligne la complexité et la fragmentation des positions politiques autour d'une question économique cruciale.
En parallèle, un scepticisme évident plane sur la capacité du gouvernement, sous la direction de Sébastien Lecornu, à réduire les déficits. D'après le sondage, 70 % des Français doutent de son efficacité, ce qui reflète une méfiance généralisée envers le gouvernement dans la gestion des finances publiques.
Enfin, l'éventuelle invocation de l'article 49.3 pour faire passer le budget est massivement rejetée, avec 67 % des sondés considérant cela comme non justifié en l'absence d'une majorité. Cette atmosphère de méfiance et de tensions économiques laisse présager un vote difficile, avec 66 % des Français craignant un éventuel non-vote tout en préférant, étonnamment, qu'il échoue plutôt qu'il soit adopté dans une version insatisfaisante.
Ce contexte de mécontentement face aux décisions gouvernementales et aux réformes complexes en cours souligne un climat politique tendu qui pourrait avoir des répercussions sur les prochaines élections. Les avis divergent au sein des partis, mettant à l'épreuve leur capacité à prendre des décisions cohérentes en temps de crise.







