La tension entre les États-Unis et le Venezuela a pris une nouvelle ampleur après un échange téléphonique entre les ministres des Affaires étrangères des deux nations. Yvan Gil, le chef de la diplomatie vénézuélienne, a rapporté que Sergueï Lavrov, son homologue russe, a exprimé le « plein soutien » de Moscou face à la situation tendue dans les Caraïbes, exacerbée par les récentes actions américaines ciblant le secteur pétrolier vénézuélien.
Au cours de leurs discussions, Gil a évoqué les « agressions et violations flagrantes du droit international » de la part des États-Unis, notamment des attaques contre des navires vénézuéliens, des exécutions extrajudiciaires et des actes de piraterie. Lavrov a confirmé le soutien total de la Russie face à ces hostilités, qualifiant les actes américains d'inacceptables.
Moscou a également publié un communiqué exprimant ses profondes inquiétudes concernant l'escalade des actions américaines dans la région caribéenne. Selon la diplomatie russe, ces événements pourraient avoir des répercussions graves sur la navigation internationale et la stabilité régionale, ajoutant ainsi une couche de complexité aux relations internationales dans cette zone.
Le soutien russe se manifeste également à travers son appui aux efforts de Caracas au Conseil de sécurité des Nations unies pour dénoncer ce qu’il considère comme un blocus injustifié. Avec la recentralisation des tensions, les États-Unis ont intensifié leurs opérations navales autour du Venezuela, saissant plusieurs pétroliers soupçonnés d’enfreindre les sanctions imposées.
Parmi eux, le Bella 1, sanctionné depuis 2024 pour ses liens présumés avec des groupes comme l'Iran et le Hezbollah, a été poursuivi sans interception, reflétant la détermination de Washington à surveiller les activités pétrolières vénézuéliennes.
Les accusations américaines, qui insistent sur l'utilisation du pétrole vénézuélien pour financer des activités illégales, sont fermement rejetées par le gouvernement de Nicolás Maduro, qui y voit une tentative de déstabilisation de son pays. L’expert en relations internationales, Jean-Marc Rieu, a déclaré à ce sujet que « la dynamique actuelle pourrait engendrer des conflits ouverts si les tensions ne sont pas désamorcées rapidement ».







