La situation des employés de Brandt à Orléans a pris une tournure tragique. Le tribunal de commerce de Nanterre a déclaré, le 11 décembre, la liquidation judiciaire de l'entreprise, mettant ainsi en péril les 700 postes de salariés. Malheureusement, l'offre de reprise en coopérative, soutenue par des acteurs publics et une mobilisation collective, n'a pas convaincu le tribunal.
« C'est de la tristesse et de la colère » s'est exprimé Serge Grouard, le maire divers droite d'Orléans, sur BFMTV. Il a souligné que le projet de reprise était viable, avec un soutien financier de l'État et des fonds de la métropole. « Nous avions besoin de quelques jours de plus pour finaliser ce dossier », a-t-il ajouté, visiblement très affecté par cette décision.
Selon des sources, le gouvernement avait promis 5 à 6 millions d'euros pour soutenir cette opération, ce qui aurait permis de sauver une partie de l'entreprise. « Le délai était trop court pour réunir les fonds nécessaires », déplore Jorge Carranho, délégué syndical CFE-CGC, qui travaille chez Brandt depuis 18 ans.
Cette décision marque la fin d'une époque pour le gros électroménager français, alors que des voix s'élèvent pour critiquer le manque de soutien aux industriels. La région Centre-Val de Loire et la métropole d'Orléans ont fait des efforts considérables pour sauver l'entreprise, mais ces efforts n'ont pas suffi.
Les conséquences de cette liquidation vont bien au-delà des licenciements. La fermeture de Brandt menace le tissu économique local, notamment les petits artisans et les commerces de proximité qui dépendent de la main-d'œuvre de l'usine. Michel Picon, président de l'U2P, souligne que ce processus est un désastre pour l'économie locale et l'existence de nombreux emplois.
En somme, cette affaire révèle des lacunes dans le soutien aux industries françaises, alors que les challenges du marché international se font de plus en plus pressants. Comme l'indique François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, « cette décision est une tragédie qui met en lumière la fragilité de notre industrie ». Alors que Brandt s'éteint, les discussions sur la réindustrialisation de la France se poursuivent, mais avec quant à leur efficacité, beaucoup restent sceptiques.







