Le président Donald Trump a officiellement annoncé, mercredi, la suppression des restrictions sur la consommation des véhicules imposées par l'administration Biden. Selon lui, cette mesure devrait rendre l'achat d'un véhicule plus abordable, bien que de nombreux experts prévoient des répercussions négatives sur l'environnement et la hausse des coûts à la pompe.
"Nous mettons fin aux standards CAFE jugés trop contraignants", a déclaré Trump depuis le Bureau ovale, sans offrir de précisions. Ces normes, établies en 1975 après la crise pétrolière et révisées au fil des années pour réduire les émissions polluantes, voient leur retour à des régulations moins strictes.
Après avoir déjà ramassé des mesures favorisant une consommation plus respectueuse de l'environnement lors de son premier mandat, Trump a décidé d'agir de même face à l'amélioration des standards instaurés par Biden. Pour lui, l'objectif est clair : alléger les coûts pour les consommateurs américains en sécurisant également des emplois dans l'industrie automobile.
La Maison Blanche a affirmé que les restrictions imposées par Biden auraient effectivement induit une hausse de 1 000 dollars du prix d'un véhicule neuf. Leur argumentation indique que cette révision pourrait permettre d'économiser jusqu'à 109 milliards de dollars pour les familles américaines.
Cette initiative a suscité l'enthousiasme de grands constructeurs automobiles. Jim Farley, PDG de Ford, a salué la décision, affirmant qu'elle permettrait d'atteindre des progrès en matière d'efficacité tout en maintenant des prix compétitifs. De son côté, Antonio Filosa de Stellantis a appuyé l'alignement des normes avec les réalités du marché mondial.
Cependant, les critiques ne manquent pas. Gina McCarthy, ancienne conseillère sur le climat pour les administrations précédentes, a mis en garde contre les effets désastreux de cette révision, arguant qu'elle allait à l'encontre des efforts pour la santé publique et la préservation de l'environnement. Dan Becker, du Centre pour la diversité biologique, a amplifié ces préoccupations, qualifiant cette décision de "revirement destructeur" pour les initiatives climatiques.
Les normes CAFE exigent que les véhicules atteignent des performances optimales en matière de consommation de carburant. Précédemment, le gouvernement Biden avait fixé une amélioration de 8 à 10% pour les modèles de voitures de 2024 à 2026, visant à permettre aux véhicules d'atteindre plus de 50 miles par gallon d'ici 2031. Cela aurait incité une transition vers des modèles plus écologiques, rendant la dépendance aux véhicules à combustion moins viable.
Depuis fin 2023, les grands constructeurs ont commencé à revoir leurs trajectoires concernant les véhicules électriques, face à un intérêt du public en demi-teinte. Comme le souligne le site Le Monde, cela intervient dans un contexte où l'industrie automobile doit faire face à de nombreux défis, notamment la transition vers l'électrique tout en maintenant rentabilité et compétitivité.







