Friedrich Merz, le chancelier allemand, a reporté un voyage prévu en Norvège pour se rendre en Belgique le 5 décembre. Son objectif est clair : convaincre son homologue belge, Bart De Wever, de l'importance du plan proposé par la Commission européenne pour utiliser les avoirs russes gelés afin de financer l'aide à l'Ukraine. Cette démarche a été précédée de déclarations précises lors d'une conférence de presse où Merz a insisté sur la nécessité d'avancer dans cette proposition qui est désormais soumise à un encadrement juridique.
La Belgique, qui abrite Euroclear, une société détenant près de 210 milliards d'euros d'avoirs russes sur un total de 235 milliards dans l'Union européenne, a été réticente à cette initiative. Merz a noté qu'il n'est pas question simplement de convaincre le gouvernement belge, mais également d'intégrer ce sujet dans les discussions plus larges au sein du Conseil européen, qui aura une réunion crucial les 18 et 19 décembre. Cela représente une ultime possibilité cette année d'obtenir un consensus sur le sujet.
"L'aide à l'Ukraine est une nécessité, et nous devons explorer toutes les avenues pour soutenir ce pays en difficulté"
Des experts estiment que l'implication directe de l'Allemagne comme État garant pourrait rassurer la Belgique et faciliter l'adoption de ce plan. Il est essentiel, selon plusieurs analystes internationaux et des responsables politiques, que les pays européens unissent leurs forces pour garantir une aide continue à l'Ukraine, surtout en période de retrait progressif des États-Unis.
Le chancelier a souligné la responsabilité collective face à cette crise, incitant à la mobilisation des ressources disponibles afin de ne pas laisser l'Ukraine se retrouver à court de ressources. Cette entente, si elle se concrétise, pourrait marquer un tournant dans la manière dont l'Europe aborde le soutien à l'Ukraine, renforçant ainsi la solidarité européenne face à l'agression russe.







