Le 28 septembre 2023, l'Assemblée nationale a adopté la mesure controversée de suppression de la redevance télé, une contribution qui financait les chaînes publiques depuis des décennies. Cette décision, soutenue par la majorité et certains partis de droite, marque un tournant significatif dans le paysage médiatique français.
La redevance télé en chiffres
La redevance, qui s'élevait à 138 euros par foyer en métropole (et 88 euros en Outre-mer), concernait environ 23 millions de foyers, générant des revenus de 3,7 milliards d'euros en 2020. Elle était principalement acquittée par les foyers possédant un poste de télévision ou tout dispositif connecté. Cette taxe était également perçue en même temps que la taxe d’habitation, un autre impôt voué à disparaître.
Un nouvel avenir pour l’audiovisuel public
Avec l'abolition de la redevance, le financement de l'audiovisuel public sera désormais assuré par une part de la TVA, reversée à l'État. Ce changement signifie que l'Assemblée déterminera tous les cinq ans le montant à allouer, plutôt que le ministère de l'Économie. Le montant devrait rester similaire à celui de la redevance actuelle, c'est-à-dire autour de 3,7 milliards d'euros.
Réactions au sein de l’Assemblée
La proposition de supprimer la redevance était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, a présenté cet impôt comme « obsolète ». Tandis que les Républicains soutiennent cette réforme avec quelques amendements, le Rassemblement National a plaidé pour la privatisation de l’audiovisuel public. De leur côté, les membres de la gauche ont exprimé leur inquiétude quant à l'indépendance future des médias face à cette nouvelle orientation.







