Le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, se retrouvera devant le tribunal correctionnel d'Angers le 9 février 2026 pour répondre d'accusations d'injure publique et de diffamation. Dans le cadre de cette procédure, la défense a demandé un renvoi, invoquant le manque de temps pour examiner les conclusions de la partie civile, une requête acceptée par le tribunal.
Les faits remettent en lumière une séance du conseil d'agglomération de Cholet, survenue le 8 avril 2025, où M. Bourdouleix avait qualifié son collègue Franck Charruau, membre du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), d'« antisémite ». Cette déclaration a suscité une vive réaction et a incité M. Charruau à déposer plainte contre le maire auprès du procureur de la République.
Ce procès s'inscrit dans un climat politique tendu et pourrait avoir des répercussions importantes pour la carrière de Bourdouleix, déjà connu pour ses prises de position controversées. Selon des observateurs, la stratégie défensive pourrait s'articuler autour de la liberté d'expression en politique, une thématique fréquemment débattue dans les médias.
Les conséquences de cette affaire pourraient aller au-delà de la simple injure, touchant à la légitimité de propos tenus par des élus dans un cadre institutionnel, une question soulevée par plusieurs experts en droit. Comme le souligne Jean-Marc Veran, juriste, « il est crucial que les élus sachent que leurs mots peuvent avoir un poids légal, et ce procès pourrait définir une jurisprudence sur les limites de l’expression publique ».
En attendant la prochaine audience, les détails de cette affaire continuent de susciter l'intérêt des élus et des habitants de Cholet, qui observent de près comment la justice tranchera cette polémique qui divise les opinions. La tension monte alors que la date fatidique approche, laissant présager une confrontation qui s'avérera déterminante pour l'avenir politique de M. Bourdouleix.







