Le mercredi 3 décembre 2025, des membres de la Coordination rurale ont organisé une action choquante en déversant des déchets devant la préfecture du Mans. Cette action visait à dénoncer la décision d’abattre un troupeau de 83 vaches en raison d’un foyer de dermatose nodulaire contagieuse détecté dans une exploitation près de Besançon. Les agriculteurs, regroupés pour faire entendre leur mécontentement, ont porté des pneus, des bâches et même des matelas pour mettre en lumière la situation critique de leurs collègues.
La mairie, dirigée par Stéphane Le Foll, a fortement condamné cette mobilisation, annonçant que la collectivité facturerait le coût de l’enlèvement des déchets au syndicat agricole. « Cette manifestation n’a pas été déclarée, ce qui pose problème », a-t-il déclaré, soutenant la position de la préfecture qui a précisé que les modalités de déclaration des manifestations n'avaient pas été respectées. Rebaptisant cette action de « non déclarée », les autorités rappellent l'importance de suivre le Code de la Sécurité Intérieure.
Les services de l’État ont confirmé que l’article L.211-2 impose aux organisateurs de soumettre une déclaration préalable au moins trois jours avant l'événement. Il est essentiel que ces procédures soient respectées pour éviter toute action illégale. La préfecture a également rappelé que les déclarations peuvent être faites auprès de la mairie ou du représentant de l’État, comme le stipule la loi.
Cette manifestation a suscité un large débat dans la région sur la manière dont les agriculteurs peuvent exprimer leurs inquiétudes face à des mesures perçues comme excessives. Les voix critiques s'interrogent sur la santé du secteur agricole, alors que le calme reste rompu par de telles tentatives de protestation. Selon des experts, cette situation pourrait mobiliser plus de soutien dans le milieu agricole, mais également encourager des réactions de la part des autorités, aggravant la tension entre les syndicats et les pouvoirs publics.
Cette situation fait écho à un mouvement plus large au sein de l’agriculture en France, où les agriculteurs cherchent à faire entendre leurs voix face aux nouvelles réglementations sanitaires et écologiques qui menacent leurs moyens de subsistance. Tout en défendant leurs intérêts, ils appellent à un dialogue constructif avec les instances gouvernementales.







