Lors de son 61e congrès tenu les 3 et 4 décembre 2025 à Trélazé, la CGT de Maine-et-Loire a inscrit son nom dans l'histoire en élisant pour la première fois une femme au poste de secrétaire général. Stéphanie Takacs, fonctionnaire aux Caisse des dépôts depuis 2013, succède à Xavier Dupeyroux, qui a décidé de prendre sa retraite après six ans à la tête de l’union départementale.
Depuis la création de la CGT en 1913, aucun homme n'avait occupé ce poste, faisant de cette élection un symbole fort pour l'égalité des sexes au sein du syndicat. Ce changement n'est pas qu'une simple coïncidence. Il reflète un mouvement croissant en France vers une représentation plus équilibrée des femmes dans des rôles de leadership syndicaux. La sociologue et experte des mouvements sociaux, Marie Lépine, souligne que cette nouveauté ouvre la voie à une plus grande diversité des perspectives dans les discussions syndicales.
"L'élévation de Stéphanie à ce rôle est essentielle pour faire entendre les voix souvent négligées dans nos discussions", déclare-t-elle dans un entretien avec Libération. Elle ajoute que cela pourrait inspirer d'autres organisations à adopter des pratiques similaires. En acceptant sa nomination, Takacs s’est engagée à promouvoir des projets axés sur les défis actuels des travailleurs, notamment la lutte contre la précarité et l'amélioration des conditions de travail.
Les membres de la CGT ont exprimé leur enthousiasme face à cette évolution, indiquant qu'ils espèrent que l'arrivée d'une dirigeante féminine apportera des changements positifs dans l'organisation. En effet, selon une enquête menée par Le Monde, plus de 70 % des syndiqués estiment que la diversité doit être au coeur des actions du syndicat. Pour Takacs, le défi sera de maintenir cette dynamique dans un paysage syndical et sociopolitique en constante évolution.







