La commune de La Remaudière, située à environ 30 kilomètres à l'est de Nantes, tourne une page marquée par les frustrations et les dilemmes d'un projet avorté, la construction d'une salle polyvalente à plus de deux millions d'euros, jamais mise en service. Après plus de dix ans de complications, la municipalité a décidé de procéder à la démolition de cette structure inachevée.
Les débuts de ce projet remontent à 2013, initiés sous l'ancienne administration locale, mais les travaux ont rapidement été interrompus en 2014 en raison de préoccupations soulevées par la préfecture concernant leur coût disproportionné pour une commune de quelque 1 300 habitants, comme l'indique TF1 Info.
Ce projet visait à créer un espace pour accueillir des spectacles, une médiathèque et des activités culturelles. Hélas, la réalité a été tout autre, et l'équipement est resté vide et inutilisé pendant plus d'une décennie. Anne Choblet, la maire de La Remaudière, n'a pas caché son soulagement à l'idée de clore ce chapitre, décrivant cette situation comme « une histoire compliquée qui a engendré de nombreux mauvais souvenirs ». Elle a également révélé avoir affronté « de nombreuses procédures judiciaires » qui ont mis la commune dans une position délicate.
Les critiques entourant le projet ont été nombreuses, de nombreux habitants exprimant leur mécontentement face à ce qu'ils considèrent comme une mauvaise gestion des ressources publiques. Comme le souligne une résidente, "L'argent investi dans ce projet aurait pu être utilisé pour des services mieux adaptés aux besoins de la commune." D’autres citoyens regrettent cependant la possibilité de profiter d’un lieu qui aurait pu dynamiser la vie culturelle locale.
Face à l'impossibilité de relancer le projet avec des coûts de fonctionnement trop élevés, la municipalité a opté pour la démolition, prévu pour s'élever à 67 000 euros, tout en permettant la revalorisation des matériaux et la vente du terrain. De plus, un promoteur est déjà engagé pour construire 31 logements sur l'emplacement de l'ancienne salle, bien que l'achèvement des travaux ne soit pas attendu avant 2027, rapportent nos confrères de France 3 Pays-de-la-Loire.
Ce cas illustre une réalité que de nombreuses petites communes françaises connaissent, celle de projets jugés surdimensionnés qui finissent par peser lourdement sur les finances locales.







