Le docteur Guillaume Duval, à la tête du service de Médecine et Réhabilitation du CHU d’Angers, souligne une problématique préoccupante : la sous-déclaration des chutes chez les personnes âgées. « Cela est souvent dû à la peur d’un changement de mode de vie », déplore-t-il. Des professionnels de santé venant de toute la région des Pays de la Loire se sont récemment réunis pour discuter de ces enjeux lors d’un colloque dédié.
Chaque année, le docteur Antoine Brangier, spécialiste en médecine gériatrique, accueille environ 3 000 patients dans son service. « La chute est la cause principale d’hospitalisation chez les seniors », constate-t-il. Que cela soit une chute grave ou bénigne, les soignants s’inquiètent souvent plus que les patients eux-mêmes. Cette situation a mis en lumière la nécessité d'améliorer la prise en charge des chutes. Ce colloque a ainsi servi de plateforme pour aborder le plan antichute et partager des stratégies efficaces.
Une récente étude menée par la France Info souligne l'importance d'une approche proactive en matière de prévention des chutes. Les intervenants ont échangé des idées sur des programmes de dépistage précoce des fragilités chez les personnes âgées, incitant à ne pas ignorer une situation qui peut sembler banale mais qui a des conséquences graves. Comme l’affirme un expert présent au colloque : « Adopter des mesures préventives est crucial pour aider les seniors à maintenir leur autonomie. »
Le colloque a également été l'occasion de rappeler que le regard médical sur les chutes doit évoluer. Selon une enquête de la Le Monde, environ un senior sur trois tombe chaque année. Ces statistiques alarmantes incitent à réfléchir à une meilleure structure de suivi et aux formations nécessaires pour améliorer la reconnaissance et la gestion des chutes par le corps médical.
En fin de compte, il est impératif d’agir pour éviter que la chute ne devienne une banalité. Les solutions discutées lors de cet événement visent à sensibiliser à l'importance d'une vigilance permanente mais aussi à encourager les aînés à signaler tout incident, aussi trivial que cela puisse paraître. L'ensemble des acteurs de santé conviennent que là réside la clé d'un meilleur soutien aux personnes âgées.







