Dans un entretien accordé à La Tribune dimanche, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a exprimé son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2027, tout en mettant en avant une réalité préoccupante : sa condamnation à cinq ans d'inéligibilité pourrait bouleverser ses plans.
Bien que déterminée à poursuivre son engagement politique, Le Pen a souligné qu'elle avait « toute sa confiance » en Jordan Bardella, le président actuel de son parti. « Il peut gagner à ma place », a-t-elle affirmé, faisant entendre que si la justice confirmait sa peine, Bardella pourrait endosser le rôle de candidat en 2027.
Marine Le Pen a également évoqué l'expérience de Bardella en tant que militant, le qualifiant de « jeune prometteur », avec 15 ans d’engagement à son actif. Le procès en appel concernant son inéligibilité se déroulera entre le 13 janvier et le 12 février, augmentant ainsi l'incertitude autour de son avenir politique.
Dans ses déclarations, Le Pen demeure optimiste quant à la victoire de son parti. « Nous sommes convaincus de gagner la prochaine présidentielle avec des scores historiques, comparables à ceux du général de Gaulle ou de Nicolas Sarkozy », a-t-elle déclaré. Ce discours de confiance se heurte cependant à des défis significatifs, tel que le rejet de son recours par le Conseil d'État contre son inéligibilité immédiate, rapporté par Valeurs Actuelles.
Malgré les controverses entourant Bardella, Le Pen a affirmé qu'ils partageaient une relation solide sans « arrière-pensées ». Elle a évoqué la « campagne de dénigrement absolument inouïe » dont son protégé fait l'objet, mais reste convaincue de l'unité de leur projet politique. À ce sujet, l'analyste politique Vincent Coussedière remarque que « la stratégie de Marine Le Pen a été trop timide » et appelle à une dynamique plus agressive pour mobiliser les électeurs face aux prochains défis électoraux.







