Alors qu'Emmanuel Macron se rend à Marseille, touchée par les violences du narcotrafic, le député Aurélien Pradié interpelle le président sur l'urgence d'une action forte. Un mois après l'assassinat d'Amine Kessaci, les promesses d'éradiquer le narcotrafic résonnent avec une inéluctabilité inquiétante. Les événements tragiques et la montée des organisations criminelles soulignent une menace qui devient chaque jour plus palpable.
Selon des rapports récents, dont un article du Monde, la France est à la croisée des chemins, entre prise de conscience politique et efficacité des réponses de l'État. Pradié met en avant trois batailles essentielles pour reconquérir le terrain face aux narcotrafiquants, qui ne se contentent plus de faire circuler des drogues mais tentent également d'imposer un récit et une identité.
La première bataille est celle de l'identité. Les criminels, en offrant un sens de communauté et d'appartenance, font corps avec une jeunesse en quête de repères. Les codes vestimentaires et culturels associés à ces groupes s'affichent comme une stratégie claire de pénétration des esprits, créant un rival direct à l'identité républicaine, comme l'indiquent les travaux de spécialistes en sociologie criminelle.
En parallèle, la corruption au sein de l'appareil d'État est déjà bien ancrée, comme l'a souligné une enquête de Libération. Des témoignages font état de complicités qui compromettent l’intégrité des institutions. « Si la corruption demeure, aucune véritable avancée ne sera possible », prévient un ancien procureur, rappelant ainsi l'importance d'un cadre légal renforcé.
Enfin, la lutte contre le trafic d'armes est cruciale. La France a enregistré une hausse alarmante des violences liées à des règlements de comptes, avec 110 morts en 2024, tout en rapportant que près de 8000 armes ont été saisies l'année précédente. Cela démontre une faillite des contrôles aux frontières, aggravée par des flux provenant de zones de conflit, comme le rapportent les autorités douanières.
« Nous sommes au bord d'une véritable guerre », déclare un expert de la sécurité. Si l'État français ne se dote pas d'une stratégie forte, un échec pourrait entraîner la prolifération de gangs, faisant de la lutte contre le narcotrafic un enjeu vital pour la démocratie.
Macron doit prendre la mesure de cette crise avant qu'il ne soit trop tard. « L'identité de notre pays est à ce prix », conclut Pradié, soulignant la nécessité d'une refonte complète de la manière dont la France lutte contre ce fléau grandissant.







