Amine Adjina, fidèle au théâtre, réussit son passage au grand écran avec La petite cuisine de Mehdi, une comédie réjouissante qui aborde les enjeux culturels contemporains avec une touche d'humour et d'autodérision. L'intrigue met en lumière un jeune homme, incarné par Younès Boucif, pris dans le dilemme entre son amour pour une femme issue d'un milieu français aisé, Claire Bretheau, et le respect des traditions algériennes chères à sa mère.
Le film, ponctué de situations cocasses et de dialogues pétillants, nous plonge dans les mensonges et quiproquos que le protagoniste déploie pour échapper à un conflit générationnel. Sa solution ? Demander à une tenancière de bar, interprétée par la talentueuse Hiam Abbass, de jouer le rôle de sa mère, créant ainsi des situations hilarantes et touchantes. Cette mère de substitution, exubérante et flamboyante, insuffle une énergie nouvelle à l’histoire, rappelant certaines des mieux réussies des comédies de Molière où impostures et jeux de dupes sont omniprésents.
La réalisation d'Amine Adjina se distingue par un rythme entraînant et une écriture riche, permettant de traiter avec finesse les hypocrisies sociales et les préjugés qui dressent encore des barrières entre les cultures. En effet, comme le souligne le critique de Le Monde, le film réussit à capturer une certaine vérité sur notre rapport à l'identité dans un monde de plus en plus hétéroclite. L’histoire nous rappelle que derrière chaque plat se cache une histoire, un héritage, et que l’amour peut briser les murs des préjugés.
Disponible dans nos salles dès le 10 décembre, La petite cuisine de Mehdi propose une heure quarante-quatre de rires, d’émotions et, surtout, de réflexions sur nos racines. Ne manquez pas cette belle fable moderne sur l'amour et les traditions.







