Les récentes escalades de violence à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge ont provoqué un exode massif de plus de 500 000 personnes. Les affrontements, qui ont déjà causé la mort de 11 individus – sept civils cambodgiens et quatre soldats thaïlandais – ont entraîné un climat d'incertitude et de peur dans cette région historique de tensions.
Les autorités thaïlandaises ont signalé que plus de 400 000 de leurs ressortissants ont dû fuir, en raison de ce que le porte-parole du ministère de la Défense, Surasant Kongsiri, a qualifié de "menace imminente pour leur sécurité". De leur côté, les forces cambodgiennes ont soulevé l'urgence d'évacuer plus de 100 000 personnes sur cinq provinces frontalières, selon les informations relayées par Franceinfo.
Les deux pays se rejettent mutuellement la responsabilité de ces violences. Des experts s'inquiètent des conséquences humanitaires de cette situation. "Les civils sont pris entre deux feux", avertit un analyste de la situation géopolitique en Asie du Sud-Est. En juillet, un précédent conflit avait déjà déplacé 300 000 personnes, et les tensions persistantes laissent présager une aggravation de ces conditions.
Un cessez-le-feu avait été signé le 26 octobre, sous l'égide du président américain, Donald Trump. Toutefois, cet accord a été rapidement suspendu, et le dirigeant populiste a exprimé son intention de contacter les leaders des deux nations pour inciter au dialogue. "La communauté internationale doit intervenir pour éviter un désastre humanitaire", a déclaré un responsable des droits de l’homme. Les appels à la paix dans cette zone de conflit deviennent de plus en plus pressants.







