La ville de Miami, bastion républicain depuis près de trois décennies, a marqué un tournant significatif en élisant Eileen Higgins comme nouvelle maire. Son triomphe lors des récentes élections, où elle a remporté environ 60 % des voix face à Emilio T. Gonzalez, soutenu par l’ancien président Donald Trump, a fait l'effet d'une onde de choc dans le paysage politique floridien.
À 61 ans, Higgins est devenue la première femme à occuper ce poste, promettant "une gouvernance éthique et responsable qui sert réellement les citoyens". Cependant, le taux de participation était alarmant, se chiffrant à seulement 20 %, une préoccupation que plusieurs analystes ont soulevée. La ville de Miami abrite une population d’origine cubaine notable, traditionnellement favorable aux républicains, ce qui renforce la question des nouvelles dynamiques électorales.
Cette victoire s'inscrit dans une série de succès électoraux pour le Parti démocrate, qui a récemment également pris le contrôle des gouvernorats de Virginie et du New Jersey. Des experts comme le politologue Jean-François Dulieu soulignent que cette tendance pourrait préfigurer un glissement politique plus large dans l'État, où des élections cruciales approche. "Les résultats à Miami pourraient être le reflet d'un désir de changement face à des politiques perçues comme déconnectées des réalités locales", a-t-il déclaré.
Alors que le pays se prépare pour les élections de 2026, cette victoire symbolique pourrait donner un coup de fouet au moral des démocrates dans un État qui a souvent été considéré comme un bastion de la droite. La stratégie de Higgins et son impact sur les futures campagnes seront à suivre de près.







