Dans un procès qui suscite beaucoup d'attention, Vincent Cerutti, ancien animateur de la matinale sur Chérie FM, a vu six mois de prison avec sursis requis à son encontre. Les faits, qui remontent à 2015-2016, impliquent des morsures sexuelles sur ses collègues, dont Caroline Barel, qui a récemment témoigné de son agression.
La procureure a souligné, lors de l'audience, que ces actes n'étaient pas de simples plaisanteries, mais des agressions à connotation sexuelle, visant explicitement une zone intime. Caroline Barel, aujourd'hui vice-présidente de l'association MeTooMedia, a partagé son vécu avec émotion, rappelant l’atmosphère « misogyne » au sein de l’équipe de Chérie FM.
Des experts en psychologie, cités par Le Monde, notent que les agressions sexuelles en milieu professionnel, souvent banalisées, ont des répercussions psychologiques durables sur les victimes, comme l’a illustré le témoignage poignant de Barel.
Vincent Cerutti, âgé de 43 ans, a tenté de minimiser ces faits en les présentant comme des jeux d’équipe inappropriés, affirmant n’avoir jamais eu l’intention de blesser qui que ce soit. Malgré cela, il a reconnu avoir mordu Barel, mais a insisté sur l’absence de violence ou de volonté sexuelle dans ses actes.
La plainte de Caroline Barel est loin d’être un cas isolé, le climat de travail dans certaines stations de radio français ayant longtemps été critiqué pour son manque de respect envers les femmes. Plusieurs témoignages d’anciennes collègues confirment des comportements similaires, accentuant la nécessité d’un changement culturel dans le cadre professionnel.
Le jugement sera rendu le 4 février 2026, un moment qui pourrait marquer un tournant pour la radio française et ses pratiques, surtout dans un contexte où le mouvement #MeToo continue de faire émerger des voix restées longtemps invisibles.







