Les agriculteurs français continuent de faire entendre leur voix face à l'accord UE-Mercosur, lors d'une récente rencontre avec Emmanuel Macron à l'Élysée. Ce dialogue, destiné à apaiser les tensions accumulées, a mis en lumière les inquiétudes croissantes liées à cet accord controversé, particulièrement en ce qui concerne la dermatose bovine, un sujet de préoccupation majeur pour le secteur. Stéphane Galais, porte-parole de la Confédération paysanne, a souligné l'urgence d'adopter 'des mesures structurelles fortes' afin de désamorcer la crise actuelle.
Pierrick Horel, président des Jeunes Agriculteurs, a déclaré : 'La balle a été transmise, maintenant elle est dans leur camp.' Les syndicats agricoles, qui ne cachent pas leur hostilité envers cet accord, ont rappelé à Macron l'ampleur de la colère et des préoccupations dans les milieux agricoles. Les réponses sont attendues dès le mois de janvier, concernant non seulement l'accord Mercosur mais aussi les crises sanitaires comme celles de la grippe aviaire.
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a affirmé que 'la position de la France sur le traité est ferme.' Aucun accord ne sera validé s'il met en péril les filières agricoles ou si des pratiques jugées déloyales sont imposées. Malgré des concessions promises, notamment des efforts pour renforcer les normes de qualité, les syndicats restent sceptiques. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a expliqué que 'les avancées que le président nous porte ne nous conviennent pas,' alertant sur le danger d'importations ne respectant pas les standards européens.
Les discussions autour de l'accord, qui favoriserait l'entrée de produits tels que viande et soja sud-américains sur le marché européen, continuent de susciter un débat intense. Les agriculteurs craignent une concurrence déloyale face à des normes environnementales et sanitaires bien plus laxistes que celles en vigueur en Europe. La loi doit donc être révisée pour protéger les producteurs locaux contre les impacts de cet accord et des mesures complémentaires doivent être envisagées pour garantir une coexistence pacifique entre les intérêts européens et sud-américains.
Les défis devant nous sont nombreux, et la voix des agriculteurs français doit continuer à résonner pour que leurs préoccupations soient entendues et prises en compte.







