Le dessinateur Chaunu illustre un moment critique pour le secteur agricole français. Ces derniers jours, les agriculteurs expriment leur indignation face aux abattages massifs d'élevages de bovins en raison de la dermatose nodulaire contagieuse, tout en se trouvant confrontés à un autre danger : l'accord commercial avec le Mercosur.
Le triste constat est que, selon les dernières informations du Ministère de l'Agriculture, des milliers de bêtes ont déjà été exterminées pour tenter de contenir cette maladie virale, une situation qui soulève des inquiétudes parmi les éleveurs. "Nous sommes en pleine crise, et maintenant nous devons faire face aux conséquences d'une approche commerciale qui met nos productions en péril," déclare Michel, un éleveur de l'Orne, au micro de Ouest-France.
En parallèle, le projet d'accord avec les pays d'Amérique du Sud du Mercosur est loin de calmer les esprits. Les agriculteurs craignent que l'arrivée de viande à prix bas en provenance de l'autre côté de l'Atlantique ne déstabilise encore plus leur activité. "C'est un coup dur pour nos exploitations déjà fragilisées," ajoute Claire, une agricultrice du Lot, lors d’une réunion de crise organisée par la FNSA (Fédération nationale des syndicats d'exploitation agricole).
Les inquiétudes sont partagées par de nombreux agriculteurs, qui voient dans cet accord une menace directe à la sécurité alimentaire et à la pérennité de leur métier. Des voix s'élèvent parmi les syndicats pour demander un renforcement des aides publiques en soutien aux exploitations touchées.
Alors que les discussions se poursuivent à Bruxelles, le gouvernement français serait en train d'examiner des mesures de soutien spécifiques pour les agriculteurs victimes de la dermatose bovine. "Il est essentiel de garantir la santé du cheptel ainsi que la viabilité de nos exploitations face à ces défis", souligne un porte-parole du ministère.
La situation demeure préoccupante, et nombreux sont ceux qui espèrent un changement significatif dans les politiques agricoles, tant nationales qu'européennes, pour faire face à ces crises multiples.







