Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a dévoilé un ambitieux programme de rachat d'armes à feu suite à l'attaque antisémite à la plage de Bondi, marquée par des hommages émouvants à la mémoire des victimes. Cette attaque, la plus meurtrière en Australie depuis des décennies, a suscité une onde de choc à travers le pays.
Des centaines de surfeurs et de nageurs se sont rassemblés sur les plages emblématiques de Sydney pour former un cercle de solidarité. Un hommage poignant qui se tiendra alors qu'un recueillement national est prévu pour dimanche, une semaine après la tragédie. Lors de cet acte, Sajid Akram, abattu par les forces de l’ordre, et son fils, Naveed Akram, sont accusés d’avoir tué 15 personnes et d'en avoir blessé de nombreuses autres lors d'une fête juive.
Face à ce drame, le gouvernement, qui a déjà promis une législation stricte contre l'extrémisme, a amplifié son engagement en matière de sécurité publique avec la mise en place d'un programme de dédommagement pour les propriétaires d’armes à feu qui se débarrasseraient de leurs armes jugées superflues ou déjà interdites, explique le Premier ministre Albanese. Il a exprimé son indignation en affirmant qu'« il n'est pas justifié qu'un citoyen de Sydney détienne autant d'armes ».
Le programme de rachat d'armes, le plus vaste depuis les mesures adoptées après la tuerie de Port Arthur en 1996, vise à réduire le stock d'armes en circulation et à renforcer la sécurité publique. À l'époque, près de 600 000 armes avaient été retirées du marché. Ces mesures de rachat sont également compatibles avec le besoin de résistance face à la montée de l'extrémisme indique l'analyste de la sécurité Mark Lee de la SBS.
« Un moment pour réfléchir » : C’est ainsi que le Premier ministre a décrit la journée de recueillement prévue, où chacun est invité à allumer une bougie à 18H47, un hommage symbolique une semaine après l'attentat. « Ce sera un moment pour affirmer que la haine ne définit pas l'Australie », a-t-il ajouté.
À Bondi, les habitants n'ont pas attendu ces annonces officielles pour exprimer leur solidarité. Jason Carr, consultant en sécurité, a partagé son ressenti : « Nager ici aujourd'hui avec ma communauté est ma façon de réaffirmer notre espoir ». De son côté, Carole Schlessinger, directrice d'une association caritative, a exprimé sa colère face à cette tragédie : « Nous devons faire face ensemble à l’horreur de cet évènement ». Le couple Boris et Sofia Gurman, ayant tenté de s'opposer aux tireurs, a touché de nombreuses personnes et a été décrit comme des héros par le rabbin lors de leur enterrement.
En réponse à l'alerte maximale qui persiste à Sydney, la police reste vigilante. Des arrestations récentes de sept individus laissent planer le doute sur l'existence de complots violents. Le commissaire de police a précisé qu'il n'y avait pas de lien établi avec les responsables de l'attentat, mais l'enquête se poursuit pour déterminer d'éventuelles connexions à divers groupes extrémistes.
Ce tragique événement a ainsi un impact profond sur la sécurité et le bien-être des Australiens, avec une attention accrue sur le contrôle des armes et la lutte contre l'extrémisme. Le besoin de sécurité et d'unité nationale n'a jamais été aussi pressant. Selon des spécialistes, il apparaît crucial de renforcer les dialogues autour de la réconciliation et de la tolérance au sein de la société australienne.







