Nicolas Gonidec, un homme dont le parcours a pris un tournant tragique, est jugé devant le tribunal correctionnel de Quimper pour des agressions sexuelles envers une quarantaine de femmes. Les faits, qui se sont étendus entre 2015 et 2021, soulèvent un véritable tollé.
Le procureur Jean-Luc Lennon a requis une peine de cinq ans de prison ferme et un suivi socio-judiciaire de dix ans. Cette demande se justifie par le profil inquiétant de Gonidec, déjà condamné pour des faits similaires. En effet, le tribunal met en lumière une série d'infractions réitérées où Gonidec, avec des méthodes trompeuses, a pu opérer.
Une machination bien orchestrée
Ancien producer audiovisuel et conseiller municipal à Quimper, Gonidec a exploité sa position pour proposer des études médicales fictives à ses victimes, souvent sous couvert de « thérapies » liées à la phobie des aiguilles. Le magistrat a souligné la préméditation de ses actes, en précisant que Gonidec utilisait un matériel médical pour crédibiliser son intervention.
Avec des faux imprimés de formulaires de consentement et des dispositifs médicaux, il a su convaincre de nombreuses femmes de se soumettre à des injections illégales et à des prises de sang douteuses. Dans un véritable stratagème, il a également introduit des méthodes de « relaxation » censées provoquer des orgasmes thérapeutiques, poussant certaines victimes à vivre des situations d'abus.
Inquiétudes sur la récidive
Les risques de récidive de Gonidec préoccupent les autorités. De nombreuses victimes ont témoigné des agressions qui ont suivi des interactions médicales initialement innocentes. Selon une analyse publiée par Le Monde, cette affaire illustre les dangers d'un système où des individus non qualifiés peuvent exercer des actes médicaux sous des prétextes fallacieux. Il est impératif de renforcer la vigilance et la réglementation dans le domaine médical pour protéger les plus vulnérables.
En octobre 2021, Gonidec avait déjà été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis pour des faits analogues, ce qui montre un schéma répétitif d'abus. Les plaintes s’étaient accumulées, laissant présager d'une inquiétante impunité.
Il reste maintenant à espérer que ce procès apporte une forme de justice aux victimes et mette en lumière la nécessité d'une réforme stricte dans le contrôle des pratiques médicales non régulées.







