À Rennes, l'évacuation du centre social Simone Iff, qui accueillait environ 140 migrants depuis plusieurs semaines, a suscité de vives réactions. Organisée par la préfecture d'Ille-et-Vilaine, cette opération découle de « graves manquements aux règles de sécurité » dénoncés par le département. Les migrants, pour la plupart vulnérables, avaient trouvé refuge dans ce bâtiment après l'évacuation d'un camp au parc de Maurepas.
Les autorités ont affrété des bus pour transférer les occupants vers d'autres structures d'hébergement. L'opération s'est déroulée « dans le calme », mais des organisations humanitaires comme Utopia 56 ont exprimé leur inquiétude. Elles soulignent que pour beaucoup de ces personnes, y compris des familles et femmes enceintes, les solutions temporaires ne seront pas durables et risquent de les renvoyer à la rue dans quelques jours.
Elsa Koerner, de l'association, a ajouté que les alternatives envisagées incluent des hébergements à Vannes, Trégueux, Quimperlé et Morlaix. Les voix s'élèvent également du côté politique : la secrétaire du Parti communiste d’Ille-et-Vilaine réclame une politique plus humaine envers les populations migrantes afin de mettre fin à cette errance. Ce constat tragique ne fait que refléter une situation plus vaste, où l'accueil des migrants devient un sujet de vifs débats au niveau national.
En somme, l'évacuation du centre social de Rennes soulève non seulement des questions sur la sécurité des lieux d'hébergement, mais aussi sur l'approche globale du gouvernement face à la crise migratoire actuelle. Les associations et experts appellent à une réévaluation des mesures d'accueil et d'intégration. Le débat est loin d'être clos.







