Des étudiantes en médecine de Tours ont signalé, en avril 2024, des cas de harcèlement et d'agressions sexuelles aux urgences de l'hôpital de Vendôme, menant à la révocation de deux praticiens.
« Je tiens à féliciter les internes en médecine qui ont eu le courage de se confier, ainsi que leurs enseignants et la direction de l'hôpital pour leur soutien constant dans cette démarche », a déclaré Clara de Bort, directrice de l'Agence régionale de santé (ARS), le 4 décembre 2025, après la décision de révoquer deux médecins urgentistes suite aux graves accusations portées contre eux.
Selon des témoignages recueillis, ces agissements semblent s'être progressivement installés et normalisés au sein de l'hôpital. Ce sont des internes de l'Université de Tours qui ont été les premiers à faire éclater cette réalité, dénonçant des comportements allant jusqu'à des baisers non consentis et des humiliations publiques.
Ces abus s'inscrivent dans un contexte plus large de violence sexuelle au travail, où la parole des victimes commence à se libérer. La Nouvelle République rapporte que ces témoignages ont eu un retentissement significatif au sein de la faculté de médecine.
La révélation des abus par l'université
En avril 2024, le professeur Angoulvant, à l'époque assesseur à la pédagogie, fut informé par ses collègues que des internes subissaient des actes de harcèlement sexuel de la part des médecins des urgences de Vendôme. Alerté par cette situation, l'université a déclenché un article 40, qui oblige les autorités à notifier les crimes et délits au procureur sans délai.
Une enquête administrative a été rapidement ouverte, suivie d'une enquête pénale qui est toujours en cours, permettant ainsi d'analyser la portée des accusations. « C'est un pas en avant significatif dans la lutte contre le harcèlement dans le milieu médical », a commenté un expert en droit du travail. La situation à Vendôme n'est qu'un reflet de nombreux autres cas en France, où des professionnels de la santé se battent pour faire respecter leur dignité et leurs droits.
Ce tournant dans l'affaire montre que la parole est en train d'évoluer au sein des hôpitaux, et les expériences des victimes pourraient inciter d'autres à dénoncer des abus similaires.







