Les prisons de l'Ouest de la France, notamment à Nantes, ont récemment été le théâtre d'une opération audacieuse qui a bouleversé la sécurité pénitentiaire. Un groupe de trois télé-pilotes a orchestré un réseau de livraison par drones, expédiant des objets prohibés, tels que de la drogue, des couteaux et des téléphones, à plus de 500 reprises. Cette menace aérienne a poussé les gendarmes à agir avec détermination.
Ce phénomène a pris une ampleur inquiétante. Selon des témoignages d'agents pénitentiaires, la fréquentation aérienne au-dessus des établissements, comme celui de la Mainguais, a fortement augmenté, rendant la vigilance des surveillants plus cruciale que jamais. En avril, le directeur de l'établissement n'a pas hésité à tirer la sonnette d'alarme face à une situation devenue quotidienne plutôt que sporadique.
Dans certaines prisons, les détenus utilisent des moyens astucieux pour récupérer leurs « colis ». Pendant les heures de promenade, il leur suffit de tendre la main, et durant la nuit, des chaussettes remplies de marchandises parviennent à frapper à leurs barreaux. Cette « ingéniosité » incite des experts en sécurité comme Frédéric Laquittant, professeur en criminologie, à avertir : « Si des mesures ne sont pas rapidement mises en place pour contrôler l'espace aérien, nous devrions nous attendre à une montée en puissance de ce phénomène. »
La découverte et l'arrestation des trois suspects soulignent l'urgence d'une réflexion plus large sur la sécurité pénitentiaire. L'État doit sérieusement envisager des solutions allant de la surveillance accrue des espaces aériens à des technologies de détection à même de contrer ces méthodes de livraison. Ce scandale pourrait bien changer le paysage de la sécurité pénitentiaire en France, alors que d'autres juridictions, comme celles de Paris ou Lyon, observent ces événements avec attention pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise.







