Le psychanalyste Gérard Miller, âgé de 77 ans, est dans l'œil du cyclone après avoir été mis en examen début octobre pour des agressions sexuelles et des viols sur six femmes, dont plusieurs étaient mineures. Les témoignages concordants des victimes, tous survenus entre 2000 et 2020 dans son hôtel particulier à Paris, ont conduit à cette mise en examen par des juges d’instruction parisiens.
Malgré ces accusations graves, il a été surpris de voir son interdiction de quitter la France lever temporairement pour une escapade à Venise, du 27 au 31 octobre. Ce séjour, autorisé par le tribunal, n'a pas manqué d'éveiller scandale et indignation parmi les avocats des victimes. Carole Masliah, avocate de la partie civile, s'est indignée dans un entretien avec Elle : « C’est incroyable. Nous encourageons les victimes à porter plainte, et voilà que Monsieur est en vacances à Venise. »
Afin de mieux comprendre cette décision, il est crucial de rappeler que Miller a été mis en examen pour trois viols sur mineures de plus de 15 ans entre 2000 et 2004, ainsi que des agressions sur d'autres femmes, dont une de 14 ans. Ces accusations soulèvent de nombreuses questions d’éthique et de justice.
Marine Allali, également avocate des parties civiles, a qualifié cette situation de « incompréhensible » et a souligné que, souvent, des personnes sous contrôle judiciaire se voient refuser des permissions pour des motifs beaucoup moins graves. « Un tel aménagement pour un voyage de loisir est exceptionnel, voire sans précédent », a-t-elle ajouté. Cela démontre une certaine disparité dans le traitement des affaires judiciaires en France.
Les commentaires de la société sur cette autorisation sont largement négatifs. Les victimes, souvent sous antidépresseurs et victimes de traumatismes, se retrouvent face à l'absurdité d'un système où leur agresseur peut continuer à mener une vie normale pendant que leur réalité est marquée par la souffrance. Cette situation a été analysée par divers experts, dont des psychologues qui insistent sur la nécessité de revoir ces décisions de justice pour protéger les victimes et respecter leur processus de guérison.
Alors que Gérard Miller continue de contester les faits qui lui sont reprochés, cette sortie à Venise ne fait qu'ajouter à la colère des victimes et à la perplexité de la société face à des décisions judiciaires qui semblent parfois privilégier les droits d'un accusé au détriment de ceux des victimes.







