Ce jeudi 1er janvier, à partir de 9h30, le péage de Cavaillon s'apprête à accueillir une mobilisation significative des agriculteurs de la région. Organisée par la Confédération paysanne du Vaucluse et soutenue par des collègues des Bouches-du-Rhône et du Gard, cette opération vise à s'opposer énergiquement à l'accord commercial en cours de négociation entre l'Union européenne et le Mercosur. Les agriculteurs manifestent leur mécontentement face à cet accord qu'ils jugent préjudiciable pour l'agriculture locale en permettant l'importation de produits dont la production ne respecte pas les normes écologiques et sanitaires françaises.
« Il n'y a pas d'autre solution, sinon nous allons en mourir ! » s'indigne un représentant de la Confédération paysanne du Vaucluse, qui ajoute que ce mouvement de colère rejoint celui des petits agriculteurs sud-américains confrontés à des défis similaires. En effet, cet accord pourrait permettre l'entrée sur le marché français de 138 pesticides actuellement interdits en France, accentuant ainsi les inégalités sur le terrain de la production agricole.
Cette mobilisation ne s'arrête pas seulement aux agriculteurs. Des collectifs et organisations alliés, qui partagent cette opposition, sont également attendus. « Nous invitons les citoyens à se joindre à nous pour redonner du sens à notre travail », déclarent les organisateurs, qui regrettent un manque de solidarité entre certaines organisations syndicales, malgré l'appui de la base.
Cette opération de tractage pourrait causer quelques ralentissements dans la circulation, mais les agriculteurs prévoient de maintenir la pression jusqu'à 15 heures. Selon des experts du secteur, ce type de mobilisation est essentiel pour sensibiliser le grand public aux enjeux de l'agriculture de proximité et à la nécessité de protéger des pratiques agricoles durables.
Il est impératif de prendre en compte les préoccupations des agriculteurs, car l'avenir de l'agriculture française est en jeu. Le combat d'aujourd'hui est celui de demain, et chaque voix compte dans cette lutte pour un modèle agricole juste et solidaire.







