Au seuil de la conclusion de son mandat, Gérard Roujas a organisé, début décembre, une réunion empreinte d'émotion avec les maires du Pays Sud Toulousain. Forte de plus de cinquante ans de dévouement à la vie publique, cette rencontre a été l'occasion de faire un point sur les grandes lignes qui ont structuré son action à la tête du PETR, une instance ayant su favoriser une coopération harmonieuse entre les élus locaux. En effet, les maires et présidents des intercommunalités ont appris à travailler ensemble, dépassant les particularismes communaux. Pour Roujas, il est essentiel que les représentants des communautés de communes soient intégrés au bureau de ce dispositif. Cette approche, selon lui, a permis de transcender les rivalités locales et de porter des projets d'envergure à l'échelle du territoire.
Élargissant son champ d'action, le PETR a réussi à mener des initiatives significatives touchant à différents domaines tels que le développement économique, la mobilité, l’équipement public et la planification territoriale. Des politiques jugées essentielles pour renforcer l’attractivité du Pays Sud Toulousain en dehors des frontières de chaque intercommunalité. Une particularité intéressante du Pays Sud Toulousain réside dans le fait qu'il ne reçoit aucun impôt, ce qui lui a permis d’optimiser ses ressources de manière similaire à une organisation privée. La mutualisation de l’instruction des permis de construire, opérationnelle pour près d’une centaine de communes, illustre bien cette efficacité, alliant économies et résultats.
Face à un contexte financier de plus en plus contraignant, le PETR a révisé son organisation interne en n'effectuant pas le remplacement de deux postes de direction. Grâce à l'engagement accru des élus, des chefs de services et des agents, 80 000 euros ont été économisés en 15 mois, réinvestis au bénéfice du territoire. À l’approche des élections de 2026, Gérard Roujas se prépare à passer le flambeau. À plus de 80 ans, il est souvent désigné comme "le dernier baron" de cette région, mais il quittera la scène politique après 61 années d'engagement. Cette transition marque une étape cruciale : il incombe désormais à la nouvelle génération d’élus de relever le défi de l'évolution tout en maintenant la continuité des actions entreprises.
Selon des experts locaux, cette passation de pouvoir pourrait présenter à la fois des risques et des opportunités. Il sera primordial pour les nouveaux élus de conserver l'esprit de collaboration qui a prévalu durant le mandat de Roujas. Un responsable local a souligné que "le succès des projets passés s'explique par cette dynamique de coopération, et il est essentiel d'en préserver l'essence." Ainsi, le futur du Pays Sud Toulousain s'annonce prometteur, mais nécessitera un engagement continu.







