La tempête médiatique ne semble pas prête de s'apaiser autour de Brigitte Macron. Ce mercredi 10 décembre 2025, les réactions continuent d'affluer après ses commentaires désobligeants à l'égard de quatre militantes féministes qui ont manifesté lors d'un spectacle de l'humoriste Ary Abittan. Les propos tenus par la Première dame, qualifiant les féministes de 'sales connes', ont provoqué un torrent de critiques, poussant de nombreuses voix à demander des excuses publiques.
Le spectacle, qui a eu lieu aux Folies Bergère, a été interrompu par les militantes qui protestaient contre le retour de l'humoriste, accusé de viol en 2021. Bien que l'enquête ait abouti à un non-lieu, le contexte de l'affaire a rendu leur intervention d'autant plus sensible.
Sur les réseaux sociaux, le soutien aux militantes a fusé, avec des personnalités comme Judith Godrèche et Marion Cotillard utilisant le hashtag #saleconne pour afficher leur solidarité. 'Moi aussi, je suis une sale conne', a tweeté Godrèche, tandis que Cotillard a exprimé sa fierté d'être associée à ce terme dans le cadre des luttes féministes.
Face à la réaction médiatique, Maud Bregeon, la porte-parole du gouvernement, a volé au secours de Brigitte Macron, affirmant qu'elle s'était exprimée 'avec spontanéité' et qu'il était 'gravissime' que les militantes aient perturbé la représentation d'un homme acquitté. Cependant, des figures politiques, comme la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ont condamné le vocabulaire employé par la Première dame, le jugeant 'assez indigne'.
Les associations féministes n'ont pas tardé à réagir, soulignant que les mots de Brigitte Macron 'légitiment la haine envers les féministes' et demandant des 'excuses publiques'. Leurs préoccupations sont d'autant plus pressantes dans un contexte où les violences faites aux femmes demeurent un sujet brûlant en France. Des mouvements tels que Grève féministe soulignent que les déclarations de Brigitte Macron minimisent la gravité des violences sexuelles, en ridiculisant la lutte pour la justice.
Il est crucial de rappeler que la lutte pour les droits des femmes est une question sociétale profondément enracinée. Les déclarations publiques de figures politiques influentes, comme celles de Brigitte Macron, jouent un rôle déterminant dans la perception et le soutien apporté à ces luttes. Comme l’a rapporté Le Monde, le soutien des personnalités publiques peut aider à renforcer les efforts contre les violences sexistes. En fin de compte, la conversation qui se dessine autour des propos de Brigitte Macron pourrait redéfinir la manière dont on aborde ces enjeux cruciaux dans la société française.







