Pierre Moscovici, ancien ministre et actuel Premier président de la Cour des comptes, a récemment exprimé ses inquiétudes concernant la stratégie de Jean-Luc Mélenchon à quelques mois de l'élection présidentielle de 2027. Dans une interview accordée au Public Sénat, il a mis en avant son scepticisme quant aux chances de succès du leader de La France Insoumise dans un éventuel face-à-face avec des figures du Rassemblement national (RN) comme Marine Le Pen ou Jordan Bardella.
Moscovici a déclaré que Mélenchon « ne peut pas gagner » et l’a qualifié de « meilleur allié du Rassemblement national ». L'ancien ministre, très critique à l'égard des positions de Mélenchon, a accusé le leader insoumis de cultiver un climat qui pourrait profiter au RN. Il a spécifiquement mentionné des commentaires sur un « antisémitisme ambiant » au sein de son parti, indiquant que ces provocations sont lourdes de conséquences pour l'ensemble de la gauche.
Lors de son analyse, Moscovici a également souligné l'absence de candidats crédibles pour s'opposer efficacement au RN, pointant du doigt un « bloc » politique fragmenté et une offre électorale manquant de clarté et de cohérence. « Le front républicain n’existe plus », a-t-il ajouté, appelant à un effort collectif de la part des partis de gauche pour regagner la confiance des électeurs. Selon des experts et analystes politiques, ces observateurs partagent une inquiétude croissante face à la montée du RN dans le climat politique actuel.
Raphaël Glucksmann, qui émerge comme un candidat potentiel, est perçu par certains comme capable de rassembler les électeurs social-démocrates orphelins. Pour Moscovici, il est crucial que les partis de gauche se mobilisent pour créer une offre politique solide qui pourrait inverser cette tendance inquiétante.







