Durant l'examen du projet de budget de l'État au Parlement, le ministre délégué aux comptes publics, David Amiel, a révélé que le déficit public pour 2026 pourrait atteindre 5,3 % du PIB. Ce chiffre a été communiqué lundi 15 décembre au Sénat, marquant un tournant significatif, puisque le gouvernement avait initialement visé une limite de 5 % .
Cette nouvelle estimation s'appuie sur les votes récents au Sénat concernant le budget de l'État et le compromis trouvé sur le budget de la sécurité sociale (PLFSS). La dégradation des prévisions indique un manque à gagner de 11,4 milliards d’euros par rapport aux prévisions antérieures faites par l'exécutif. Malgré cette situation préoccupante, le gouvernement tente de rassurer en soulignant que cette augmentation du déficit est, pour une grande part, indépendante des décisions prises par le Sénat.
Un défi pour les parlementaires
David Amiel a été franc en admettant que beaucoup de travail restait à réaliser avant la commission mixte paritaire, indiquant que « cela nous dit qu’il y a beaucoup de travail à faire d’ici à la commission mixte paritaire pour respecter l’objectif de 5 % ». En revanche, Jean-François Husson, rapporteur général du budget au Sénat, a remis en question cette analyse : « cette hausse est en majorité indépendante des votes du Sénat », accusant le compromis trouvé autour du PLFSS d’ajouter 6,3 milliards d’euros de dépenses supplémentaires au budget de l’État.
Alors que le climat politique se tend, l’opposition, notamment la gauche, a critiqué cette interprétation, affirmant qu’elle accompagne une « correction artificielle à la trajectoire budgétaire ». Thomas Dossus, un écologiste, a déclaré que « la droite sénatoriale a aggravé la trajectoire du déficit » en protégeant des intérêts réputés au détriment de l'équilibre budgétaire.
À l’approche du vote final prévu lundi après-midi, il apparaît que la chambre haute, dominée par la droite, adoptera finalement le projet de loi de finances, mais non sans tensions au sein des partis. Les discussions parlementaires ne manqueront pas de susciter des débats éclatants sur la future politique budgétaire du pays.
Pour des analyses approfondies sur les implications de cette situation budgétaire, consultez les derniers rapports de sources telles que Le Monde et Les Échos.







