Le 10 décembre 2025, un médecin de 67 ans, installé près de Nantes, a vu son procès pour agressions sexuelles s'ouvrir à huis clos. La défense a justifié cette demande par la nécessité de protéger le secret médical de plusieurs patientes qui ont choisi de ne pas avoir leurs noms révélés dans cette procédure.
Ces accusations portent sur des palpations mammaires considérées comme inappropriées et impliquant près de soixante patientes. L'avocat du conseil de l'ordre des médecins a soutenu la décision de tenir ce procès à huis clos, une initiative qui a suscité l'indignation parmi les parties civiles, notamment les avocats représentant des plaignantes, dont certaines étaient mineures au moment des faits. Ces derniers ont souligné la gravité de la situation et ont insisté pour que les débats soient publics. Ils estiment que la transparence dans ce cas est essentielle, non seulement pour la crédibilité des victimes mais aussi pour la confiance du public envers la profession médicale.
Dans le cadre de cette affaire, la question du secret médical est cruciale. Selon le Dr. Jean-Michel Dupont, expert en déontologie médicale, « le secret médical doit être respecté, mais il ne doit pas servir de bouclier pour protéger des comportements répréhensibles ». Ce procès met en lumière des problèmes systémiques au sein du secteur médical, où l'autorité des praticiens peut être parfois abusée.
Cette situation rappelle d'autres affaires en France, où la protection des victimes et celle des professionnels de santé doivent être soigneusement équilibrées. Les manifestations du Collectif des Femmes Médecins ont aussi réagi, appelant à une évolution des règles entourant le secret médical et la nécessité d'encadrer davantage la pratique médicale, notamment en matière d'examens sensibles.
Les débats se poursuivent et le verdict final est très attendu, tant par les victimes que par les professionnels du secteur. La société suivra de près les développements de cette affaire, disposant d'un grand potentiel à faire évoluer la législation en matière de protection des patients.







