Une agression violente s'est produite vendredi dans la maison d'arrêt de Nantes-Carquefou, où un détenu de 23 ans a été attaqué par trois de ses compagnons incarcérés. L'incident, survenu le lendemain de Noël, a été particulièrement brutal : la victime a subi des coups de poing et a eu la mâchoire fracturée. Un des agresseurs a aussi tenté de le scalper avec une lame, mais l'intervention rapide du personnel pénitentiaire a permis d'éviter le pire.
Transporté aux urgences du CHU de Nantes, le pronostic vital de la victime n'est heureusement pas engagé. Bien qu'il ait été interrogé par les autorités, le jeune homme a décidé de ne pas porter plainte, ce qui laisse planer des doutes quant aux circonstances de cette attaque choquante. Les agresseurs, âgés de 21, 23 et 26 ans, ont été placés à l'isolement dans la prison par mesure de sécurité.
Ce fait divers interpelle sur la question de la sécurité au sein des maisons d'arrêt françaises. En effet, dix jours avant cette agression, une opération de fouille d'envergure avait été menée dans l'établissement, durant laquelle 28 téléphones, 50 grammes de stupéfiants, ainsi qu'un couteau en céramique avaient été saisis. Les agents pénitentiaires s'étaient alors inquiétées de la résistance des détenus, qui semblent toujours capables de contourner les dispositifs de sécurité.
Un représentant du syndicat Force Ouvrière Justice a déclaré : « Les détenus ne sont pas idiots. Ils anticipent les fouilles et s'organisent en conséquence. Cela prouve un manque de contrôle au sein des établissements, et cette agression ne fait qu'accentuer notre inquiétude. ». Le climat d'insécurité qui règne dans certaines prisons françaises nécessite une réponse urgente des autorités compétentes pour protéger à la fois les détenus et le personnel pénitentiaire.







