À partir du 1er septembre 2025, la retraite progressive sera accessible à tous les travailleurs à partir de 60 ans, grâce à l'Accord national interprofessionnel (ANI) signé par plusieurs syndicats et le Medef. Bien que ce dispositif permette aux salariés ayant cotisé 150 trimestres de réduire leur temps de travail tout en percevant une partie de leur pension, obtenir l'accord de l'employeur reste une condition sine qua non.
Un accord de l'employeur requis
Sandrine Mourey, responsable de la négociation collective à la CGT, souligne que la retraite progressive deviendra un droit pour les salariés éligibles, mais le passage à un temps partiel ne le sera pas. Le refus d'un employeur de laisser un salarié passer à temps partiel peut s'appuyer sur des arguments variés comme l'importance du poste ou des besoins accrus de l'entreprise. Cette situation suscite des inquiétudes, car les protections offertes par l'ANI pourraient s'avérer insuffisantes pour les salariés face à un refus.
Impact sur les travailleurs des petites entreprises
La CGT met également en lumière une disparité dans l'accès à la retraite progressive, affirmant que les salariés des grandes entreprises seront les principaux bénéficiaires. Dans les PME et TPE, les conditions de travail et l'organisation interne rendent la mise en place d'une retraite progressive plus délicate. Le passage à temps partiel nécessitant souvent une réorganisation significative, ces entreprises manquent également d'accords collectifs pour l'aménagement de fin de carrière.
Un avenir incertain
Ces éléments soulèvent des interrogations sur l'équité d'accès à la retraite progressive. Alors que le dispositif est une promesse d'amélioration des conditions de travail pour certains, d'autres travailleurs pourraient en être exclus simplement en raison de la structure de leur entreprise. Les discussions autour de l'aménagement du temps de travail restent donc au cœur des préoccupations pour une transition vers une retraite progressive réussie.







