Alors que les débats budgétaires pour 2026 battent leur plein, la situation financière alarmante des universités françaises devient préoccupante. Les présidents des établissements montent au créneau, évoquant un sous-financement chronique qui menace l'avenir de l'enseignement supérieur.
« C’est un vrai cri d’alarme », déclare Christine Neau-Leduc, présidente de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui souligne la dégradation dramatique des finances de l'université. « À l’université, on est déjà à l’os, et nous avons attaqué l’os. Quand la moelle est atteinte, c’est fini », ajoute-t-elle. Cette situation critique a conduit Paris 1 à voter une augmentation des frais d’inscription pour certains étudiants étrangers, exacerbant les tensions dans un contexte déjà tendu.
Dans le même temps, l'université de Lille, forte de 80 000 étudiants, s'attend à un déficit de 44,9 millions d’euros en 2026, un chiffre alarmant qui témoigne d'un niveau de déficit « jamais atteint », selon son président Régis Bordet. « C’est une grosse alerte », insiste-t-il.
À Pau, Laurent Bordes, président de l'université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA), prévient d'une « dégradation constante » de la situation financière, prévoyant un déficit de 4,9 millions pour l'année prochaine. Ce dernier a également mis en place des mesures de réduction de personnel, ce qui suscite des inquiétudes parmi les enseignants-chercheurs.
Françoise Grolleau, présidente de l'Université d'Angers, déclare, « nous sommes rendus à la limite de l'acceptable », malgré des efforts considérables menés pour contenir le budget, notamment par le non-remplacement de nombreux postes. « Une dizaine d’universités sont dans une situation d’urgence absolue », ajoute-t-elle, évoquant les nouvelles contraintes budgétaires imposées chaque année.
Les voix des présidents d'universités se font de plus en plus urgentes, alors que la situation de l'enseignement supérieur en France semble de plus en plus compromise. Les demandes de financements supplémentaires devront être prises en compte par le gouvernement, sous peine d'impacter la qualité de l'éducation pour des milliers d'étudiants.
Selon Franceinfo, ces préoccupations ne sont pas isolées, puisque dans un contexte économique difficile, la nécessité d'un financement adéquat pour l'éducation supérieure reste un enjeu majeur pour l'avenir de la France.







