Vincent Lieubeau, viticulteur de sixième génération au domaine de Château-Thébaud, s'est lancé dans une fascinante chasse au trésor pour retrouver La Minée, la parcelle qui a donné naissance au cépage muscadet. Tout a commencé en 2017 avec un email de Guy Saindrenan, historien et auteur d'un ouvrage sur la vigne en Bretagne, évoquant un document de 1616. Ce parchemin contiendrait la première mention connue du muscadet.
Fraîchement intrigué, Vincent a décidé d’explorer cette mystique parcelle qui, selon les anciens documents, se situait autour des vignes de sa famille. "Il y avait des mystères à élucider : retrouver l'acte original de 1616 et localiser La Minée, qui semblait introuvable dans les cadastres modernes". Avec son frère François et sa sœur Marie, il s'est donc attelé à cette recherche passionnante.
Après avoir consulté divers archives et fédérations de viticulteurs, Vincent s'est rendu compte que le document original semblait s'être perdu au fil des ans. Pourtant, son enquête a rééllement pris une tournure captivante lorsqu'il a découvert que le fameux bail à complant, qui liait une terre de la seigneurie à un laboureur du XVIIe siècle, avait été transcrit dans une thèse en 1940. Malheureusement, les enfants du thésard lui ont révélé qu’il avait probablement été détruit lors des bombardements de Nantes pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ne se décourageant pas, Vincent s'est tourné vers le cadastre napoléonien de 1830. Sa détermination et ses recherches minutieuses dans les archives de Nantes lui ont permis de retracer l’emplacement de La Minée. Comme il le souligne : "Ma première étape a été de parcourir des milliers de pages..."
Finalement, grâce à ses efforts, un nouveau vin d'exception a vu le jour. Ce muscadet, issu de cette séance de recherche passionnée, est déjà présent sur les tables étoilées de la gastronomie française. Cette aventure témoigne non seulement de l'héritage viticole de la région, mais aussi de l'engagement des viticulteurs pour préserver et célébrer leur patrimoine. Les experts en vin, comme ceux de Ouest-France, saluent cette démarche innovante qui pourrait redéfinir l'image du muscadet sur la scène internationale.







