Belgique et Italie face aux menaces de Poutine : les enjeux d'utiliser les avoirs russes pour l'Ukraine

Quand la solidarité européenne tente de contrer les représailles russes.
Belgique et Italie face aux menaces de Poutine : les enjeux d'utiliser les avoirs russes pour l'Ukraine

Le 18 décembre s'annonce crucial alors que les leaders européens vont se prononcer sur la possibilité d'utiliser les avoirs russes gelés pour secourir l'Ukraine. Cette décision pourrait avoir de profondes implications pour les pays membres, en particulier pour la Belgique qui abrite en grande partie ces actifs. Les craintes sont vives, surtout après les avertissements de Moscou contre l'utilisation de ces fonds. Le Premier ministre belge, Bart De Wever, a exprimé son inquiétude de voir son pays subir seul la colère du Kremlin. Il a indiqué : "Nous avons besoin de garanties avant de prendre une décision", soulignant l'importance d'une approche collective au sein de l'UE.

La Belgique détenant près de 210 milliards d'euros d'avoirs russes, la plupart par l'intermédiaire d'Euroclear, un centre de règlement des transactions financières, craint que des représailles ne mettent en péril son économie. "Si nous devons sauter, nous voulons que cela soit fait ensemble," a insisté De Wever. Des nations comme l'Italie et l'Autriche partagent cette inquiétude, surtout après que le gouvernement russe a déjà engagé des actions judiciaires et a menacé de nationaliser les actifs occidentaux dans le pays.

Des experts en relations internationales, comme ceux de l'École d'économie de Kiev (KSE), mettent en garde contre les répercussions économiques potentielles si l'UE suit cette voie. "La Russie n’hésiterait pas à frapper où cela fait mal", a déclaré un analyste, soulignant que la nationalisation potentielle des actifs européens en Russie pourrait créer un précédent dangereux.

Pour de nombreuses entreprises, la situation demeure précaire. La Banque centrale européenne a averti que leur maintien en Russie pourrait avoir des conséquences périlleuses pour le système bancaire de l'UE. Des entreprises telles qu'Unicredit et Raiffeisen, qui ont encore des opérations en Russie, pourraient également devenir des cibles pour des mesures de représailles. En effet, selon un rapport du Financial Times, Moscou a déjà gelé ou saisi d'importantes entreprises occidentales, entraînant des pertes colossales.

Dans ce contexte de tension, le soutien de Washington est primordial. Des sources révèlent que l'administration américaine exercerait des pressions sur l'UE pour qu'elle évite d'utiliser les avoirs gelés, considérant cela comme un levier potentiel dans les négociations avec le Kremlin. La situation reste donc instable et complexe, alors que l'Europe doit naviguer dans ce paysage délicat, en pesant la nécessité d'assister l'Ukraine tout en évitant des répercussions économiques sévères.

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